La prise de la ville syrienne de Kobané par les forces kurdes avec l'appui des raids aériens de la coalition est « cruciale », a estimé le secrétaire d'Etat américain, John Kerry. Les combattants du groupe Daech « ont été forcés de reconnaître leur défaite », a asséné le chef de la diplomatie américaine, samedi dernier, lors d'une conférence de presse. « Il reste encore un long chemin à faire dans cette campagne, mais Daech a toujours affirmé que Kobané revêtait un caractère symbolique de première importance et que c'était un objectif stratégique », a ajouté Kerry. « Le fait de les en avoir chassés est donc crucial. Et ne vous y trompez pas, nous aurons recours aux mêmes mécanismes que nous avons utilisés pour arriver jusque-là pour faire échec aux organisations transnationales violentes et criminelles et faire en sorte que l'Etat de droit profite à tous », a-t-il assuré. Les combattants de Daech ont été chassés de Kobané, mardi dernier. Mais le groupe, qui a résisté quatre mois sous les bombardements de la coalition internationale, n'a reconnu sa défaite que quatre jours plus tard. La mainmise sur cette ville frontalière avec la Turquie lui facilitait le trafic d'armes et de pétrole. Elle lui permettait surtout de prendre le contrôle de la route qui relie par le nord son fief de Rakka à Alep, où il combat le régime syrien. Après la perte de Kobané, le groupe terroriste se resserre dans les villages avoisinants toujours sous son contrôle.