L'Egypte abritera, en mai prochain, une conférence internationale avec la participation de l'Unesco sur la lutte contre la contrebande d'antiquités au Moyen-Orient et les moyens d'appuyer les efforts internationaux et régionaux visant à soutenir les Etats en proie au pillage systématique de leur patrimoine culturel et historique. Une délégation de la Coalition internationale pour la protection des antiquités, conduite par sa présidente, l'Américaine Deborah Lehr, a eu des entretiens, mercredi dernier au Caire, avec des responsables des ministères égyptiens des Affaires étrangères et de la Culture sur les préparatifs en prévision de la conférence, a rapporté la presse égyptienne. Outre les préparatifs, la rencontre a porté sur la participation des parties concernées par la lutte contre la contrebande d'antiquités, notamment les académiciens, les spécialistes du droit, les archéologues et les économistes, a indiqué, jeudi dernier, un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères Les deux parties ont, également, évoqué la mise en place d'une carte des sites archéologiques pillés au cours des dernières années et les retombées économiques directes et indirectes de ce phénomène, y compris le risque que les revenus générés par la trafic illicite d'antiquités tombent entre les mains de groupes extrémistes et d'organisations terroristes. Le patrimoine civilisationnel et culturel au Moyen-Orient, notamment en Irak et en Syrie, est en proie à la destruction et au pillage systématique auxquels se livrent les organisations terroristes et les contrebandiers internationaux qui vendent ces antiquités en Europe et en Israël. La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, avait appelé, fin décembre 2014, à créer des « zones culturelles protégées » pour sauver le patrimoine livré à la destruction en Syrie et en Irak, estimant qu'il n'était pas trop tard pour agir.