« Noces de sang » est l'une des pièces de théâtre clés de l'œuvre de Federico Garcia Lorca. S'inspirant de la vie traditionnelle des villages andalous, cette œuvre, adaptée par Ziani Cherif Ayad, retrace l'histoire tragique d'une passion amoureuse dans la société fermée d'une petite bourgade. Ses acteurs : cinq personnages : La madre (la mère), El novio (le fiancé), la novia (la fiancée), Leonardo (seul personnage nommé de l'histoire), et la mujer (épouse de Leonardo). Une noce se prépare dans un village. La « fiancée » (on ne saura jamais son nom) est sur le point d'épouser un homme dont le frère et le père ont été tués par la famille d'un certain Léonard Félix, premier fiancé de la future épousée. On pressent dès le décor planté l'issue tragique. Léonard, pourtant marié et père d'un jeune garçon, et la fiancée ne pourront faire taire leur passion... Vingt comédiens, dont Lydia Larini, Mohamed Hadri, Ismahane Ferfare, Djamel Dendane, Raja Houari, Sami Gharissi, Michou, Mouna Bensoltane, Feriel Chorfi, Faten Kettar, Djallal Daroui et Nabil Rahmani, prennent part à cette nouvelle pièce de théâtre jouée en trois actes. La musique est assurée par l'interprète et le musicologue Nourredine Saoudi. Ziani Cherif Ayad a réalisé une vingtaine de pièces, dont deux (Les martyrs reviennent cette semaine et El Ayta) obtiendront, entre autres, le Grand prix de Carthage en 1987 et 1989. Après avoir été directeur artistique du Théâtre national algérien (1985-1988) où il a été comédien de 1971 à 1980, il fonde, en 1989, la première troupe indépendante algérienne, El Qalaa (La Citadelle), avec laquelle il créera 7 pièces qui seront diffusées internationalement. Cette aventure donnera aussi naissance à une riche collaboration avec Jean-Pierre Vincent et le théâtre des Amandiers de Nanterre. En 2000, il est nommé directeur du Théâtre national algérien et est mandaté pour l'année de l'Algérie en France. Installé en France, il participe au Festival d'Avignon en 1994 avec La répétition ou le rond-point des artistes et au Festival de Limoges avec Arrêt fixe en 1996. Directeur du TNA en 2000 (jusqu'en 2003), il y instaure un programme annuel intitulé La Saison des poètes. Le TNA reprend vie. Commissaire pour le spectacle vivant pour l'Année de l'Algérie en France (2003), il fera entrer « Nedjma » à la Comédie française, jouée par de jeunes comédiens pour la plupart en formation.