Le MSP envisage d'entamer, la semaine prochaine, de nouvelles consultations politiques annoncées dernièrement par son président, Abderrazak Mokri, et ce avec les représentants de l'Etat, les partis au gouvernement et les formations politiques de l'opposition ne siégeant pas dans la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) dont le MSP est membre. Objectif : tenter de convaincre le pouvoir d'accepter de s'asseoir avec lui autour d'une même table afin d'élaborer une plateforme commune qui corresponde aux besoins réels de la nation. A ce titre, le vice-président du mouvement, Naâmane Laouar, contacté, hier, par nos soins, a tenu à préciser qu'il ne s'agit pas d'une nouvelle initiative mais de la « continuité » du travail que le parti a commencé depuis des mois avec des partenaires de l'opposition. Aujourd'hui, le MSP envisage, selon lui, de poursuivre les consultations particulièrement avec les responsables de l'Etat et les partis siégeant au gouvernement. Un dialogue que le parti veut serein, d'où sa prédisposition à faire des « concessions », « juste pour atteindre des objectifs concrets dans l'intérêt global du pays ». Laouar a fait savoir dans ce sens, que le MSP partira avec les mêmes principes mais en insistant notamment sur le besoin de revoir le processus électoral en mettant en place une commission nationale indépendante de gestion des élections. « On veut aller vers une transition discutée au préalable avec toutes les forces vives de la nation. C'est au fil des consultations que jaillira la lumière », a-t-il estimé, annonçant que cette deuxième phase de négociations bilatérales sera entamée à partir de la semaine prochaine. Farouk Tifour, membre du bureau exécutif du MSP en charge des contacts avec les parties en question, a indiqué que le parti s'est déjà entretenu avec les membres de la CLTD à ce propos ainsi qu'avec l'Instance de concertation et de suivi (ICS) juste après la réunion du conseil consultatif du MSP à l'issue de laquelle le président du MSP, Abderrezak Mokri, a rendu publique cette nouvelle démarche qu'il entend mener au nom de son parti et non sous l'égide de la cette coordination. « Nous avons expliqué notre nouvelle vision qui a pour but de faire la promotion de la plateforme de Mazafran et l'élargissement des alliés de cette initiative. Nous sommes en train d'élaborer une liste de partis politiques inscrits dans l'opposition ou dans le pouvoir, sachant que cette plateforme a fait l'objet d'une imédiatisation erronée notamment en ce qui concerne les principes qu'elle défend », a-t-il souligné avant de préciser que cette initiative a pour but de mener des consultations et avec l'opposition et avec le pouvoir. « Certains titres de presse ont tenté de faire croire que cette démarche avait pour ambition d'exclure le pouvoir des consultations. Ce qui n'est pas du tout vrai », a précisé Tifour qui a fait savoir que le MSP a décidé que 2015 sera l'année de « l'explication profonde de cette initiative dans l'objectif d'épargner au pays des dérives dangereuses ». D'après lui, chaque partie doit se soumettre au dialogue afin de trouver un terrain d'entente et d'élaborer une autre plateforme commune qui corresponde aux besoins réels de la nation.