Le secrétaire général du RND, Abdelkader Bensalah, a préconisé, hier, l'ouverture d'« un débat technique et scientifique » sur l'exploitation du gaz de schiste en Algérie devant réunir le gouvernement et ceux qui ont un avis opposé à cette option. Bensalah a précisé, lors d'une rencontre régionale des cadres et des élus du parti, tenue à Bouhnifia (Mascara), à l'occasion du 18e anniversaire de la création du RND, que « sa formation politique comprend les appréhensions d'une partie de la population du sud du pays ». Toutefois, il a estimé que « le gouvernement a été très clair dans ses arguments puisqu'il a assuré que l'exploitation du gaz de schiste n'est pas une option définitive mais un des choix que l'on peut retenir après des études et des expertises précises sur lesquelles il doit se baser avant de prendre une décision définitive ». « Il est inconcevable que le gouvernement lance un projet pouvant être nuisible à la population », a-t-il dit. Par ailleurs, Abdelkader Bensalah a souligné que « le RND appuie les orientations du gouvernement concernant le gaz de schiste après toutes les garanties données et les arguments politiques et techniques clairs présentés à ce sujet », rappelant que le gouvernement a laissé « ouvertes les voies du dialogue ». Le SG du RND a déclaré que « les tentatives de l'opposition d'exploiter les revendications des populations du Sud et la conjoncture économique actuelle du pays resteront vaines, car le peuple algérien a tiré les leçons des épreuves traversées dans le passé par le pays ». « Le peuple sait pertinemment où résident ses intérêts et ceux du pays. Le peuple ne répondra pas aux appels de ceux qui prônent le chaos et le désordre. Le peuple algérien est prêt à défendre le pays et sa stabilité », a-t-il ajouté. D'autre part, Abdelkader Bensalah a invité l'opposition « à faire preuve de retenue et de prudence dans ses déclarations et prises de position qui se démarquent des réalités politiques vécues ». Il a également mis en garde contre les dangers que représentent les incitations et les appels à manifester dans la rue, car « ils sont susceptibles d'entraîner le désordre et de menacer la stabilité ».