Dans un entretien accordé à l'APS, le premier secrétaire national du FFS, Mohamed Nebbou, a affirmé « que ceux qui sont contre notre initiative avancent des arguments objectifs ». Signalant qu'aucun partenaire « n'a le droit d'y imposer son point de vue », Mohamed Nebbou a rappelé que son initiative demeure « ouverte » à toute la classe politique et à la société civile, y compris l'opposition composant la Coordination nationale pour la transition et les libertés démocratiques (CNTLD). « On pense arriver à s'asseoir autour de la même table pour trouver des solutions définitives et consensuelles. On n'est pas encore au stade du compromis mais si l'intérêt de la nation l'impose, in est prêts à le consentir. Cela ne veut aucunement dire compromission », a indiqué Nebbou qui ne regrette pas d'avoir présenté une « feuille blanche » à ses partenaires. « La feuille blanche, nous allons la noircir ensemble lorsque nous serons réunis autour de la même table », a-t-il argué. Tout en soulignant accepter la divergence de points de vue, il s'est néanmoins refusé à ce que l'un ou l'autre des partenaires « impose son point de vue », notant que lors de la conférence escomptée, il s'agira pour tous de « respecter l'engagement sur les plans politique et éthique », dans le sens où la rencontre « ne doit pas servir à des règlements de compte personnels ou déborder de son ordre du jour ». Si la nécessité d'un « changement » constitue le point de convergence chez la classe politique, a observé Nebbou, la différence réside dans la manière d'y arriver, conviant à l'occasion les formations politiques à « se départir de leur ego » et à accepter de faire « des concessions pour atteindre cet objectif essentiel », note le premier secrétaire national du FFS tout en insistant sur le caractère « autonome » de l'initiative. Interrogé sur l'engagement politique du FFS, Nebbou explique que son parti continue à faire de l'opposition et à se prononcer sur le quotidien des Algériens, « mêmes principes et objectifs »concernant le changement, à savoir la séparation des pouvoirs, la justice sociale, l'Etat de droit, le respect des libertés, etc. « La révision de la Constitution n'est pas la seule condition pour atteindre ce changement », a-t-il ponctué, indiquant que le FFS n'allait pas rester « indéfiniment dans le rôle de facilitateur ». A la question de savoir quel sens donner à l'initiative du parti en cas d'absence des partis au pouvoir, Nebbou a rétorqué qu'aucun refus « officiel » dans ce sens ne lui est parvenu. « Le FLN a confirmé officiellement sa participation lors de notre seconde rencontre et nous n'en tenons à cette position officielle. Pour le RND, nous attendons la réponse définitive qui sera décidée à l'issue de la réunion de son instance dirigeante. Nous ne pouvons donc pas parler de refus à ce stade », a-t-il affirmé.