Le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, a insisté, hier, à Oum El Bouaghi, sur la nécessité d'un dialogue « sans exclusion » entre tous les Algériens qu'ils appartiennent au pouvoir, aux partis d'opposition ou simples citoyens. Le dialogue, qui vise « une entente autour des différentes questions de l'actualité nationale, est le seul garant de la stabilité politique, économique et sociale du pays », a souligné Belaïd au cours d'une rencontre tenue à l'occasion de la Journée nationale du chahid à la maison de la culture d'Oum El Bouaghi. Rejetant toute forme de « paternalisme » et de « confiscation de la volonté populaire », l'intervenant a considéré que le peuple est « la seule source de pouvoir » et le gouvernement doit être « son représentant et n'a pas droit, à ce titre, au recours à la contrainte et à la répression ». Evoquant l'initiative de certains partis, dont le Front des forces socialistes, pour aboutir à un consensus national, le président du Front El Moustakbal s'est dit « favorable à toute initiative, qu'elle émane du pouvoir ou de l'opposition, mais sans condition préalable ni exclusion afin d'instaurer le climat de confiance qui fait actuellement défaut ». Les tensions sociales, y compris les contestations au sujet de l'exploitation du gaz de schiste dans certaines villes du Sud, « n'auraient pas eu lieu si l'on avait adopté la voie du dialogue constructif », a estimé Belaïd, déclarant « ne pas comprendre le maintien par les pouvoirs des importantes ressources de pétrole et de gaz naturel que recèle le pays ». Le dialogue sans exclusion « s'impose encore plus au regard des situations explosives de l'autre côté des frontières est et sud du pays », a ajouté Belaïd qui a invité les jeunes à prendre exemple sur les héros de la révolution de Novembre et à s'imprégner des vraies valeurs de la société pour « bâtir une Algérie juste et puissante ».