A partir d'aujourd'hui le Front des forces socialistes (FFS) entame sa série de rencontres en vue de la tenue de la conférence nationale du consensus avec les organisations syndicales et les représentants des droits de l'homme. Le choix du vieux parti de l'opposition s'est porté, du moins pour cette première étape, sur les syndicats autonomes du secteur de l'éducation et de l'administration (Cnapest, Unpef et Snapap). La journée de vendredi sera consacrée à la Ligue des droits de l'homme dirigée par Me Benissad. Pour ce qui est d'hier, l'instance présidentielle du FFS s'est rendue chez Abdelaziz Belaïd, président du Front El Moustakbal. Après la présentation du projet, les deux parties ont débattu des questions d'actualité nationale, régionale et internationale. Le FFS a remis plusieurs propositions au Front El Moustakbal et ils ont convenu de se revoir pour poursuivre les concertations. M. Belaïd a salué, pour sa part, l'initiative du FFS estimant que les deux partis ont des points communs, comme ils ont des points de divergences qui seront réglés grâce au dialogue. Il a souligné que son parti préconisait un dialogue «ouvert à toutes les propositions».«Il est nécessaire d'ouvrir le dialogue avec tous les partis politiques nationaux en vue de créer un environnement politique sain et défendre les frontières du pays», a expliqué M. Belaïd qui rassure que sa formation n'a pas d'ennemi. «La division, le sous-développement et les fléaux sociaux étaient les seuls ennemis à combattre», dira-t-il. Le président du Front El Moutakbal a déclaré qu'il garde le contact avec le FFS pour d'autres rencontres et présentera la démarche de consensus aux instances de son parti. Par ailleurs, mardi, le FFS a exposé sa démarche sur le consensus au Front du changement (FC) dirigé par Abdelmadjid Menasra. Ce dernier a exprimé, son soutien à l'initiative du FFS l'appelant à faire preuve de «patience» afin que le parti puisse atteindre son objectif du fait de la difficulté de faire aboutir ce projet émaillé par une «divergence d'opinions» des parties au dialogue. Le FFS boycotte le vote de la LF 2015 Le président du groupe parlementaire, Chafaa Bouaiche, a expliqué, à l'issue de l'adoption de la loi de fiances 2015, les raisons ayant poussé les députés du FFS à recourir au boycott de cette séance. Pour lui, ce boycott est imposé par les modalités chaotiques dans lesquelles le projet de loi a été soumis aux députés. Pour le FFS ce projet important, car il constitue la traduction financière de la politique du gouvernement, a été«bâclé». «Le projet,explique le FFS dans un communiqué, a été déposé au bureau de l'APN par le gouvernement le 1er septembre 2014, dans les délais, il n'a été remis aux membres de la commission que 28 jours plus tard, la veille de sa présentation par le représentant du gouvernement. Ce n'est pas normal», explique M. Bouaiche. Mieux, les députés ne disposaient, dénonce le FFS que d'une semaine pour étudier des «pavés» de plus de 2000 pages : «Comment assimiler autant de données en un temps si court ?»s'interrogent les députés FFS qui déplorent aussi la programmation des débats en plénière alors que la commission n'a pas terminé ses travaux. Le FFS constate avec amertume que le projet de loi initial du gouvernement a subi un «léger lifting pour plus d'attractivité». Le FFS interpelle encore une fois les membres de l'APN et ses responsables en particulier«sur la légèreté dangereuse avec laquelle sont traitées les lois de ce pays».