De la localité d'El-Beïda, à l'Est, où il a siégé dimanche en conseil des ministres, le gouvernement d'Abdallah al-Theni, reconnu par la communauté internationale, a annoncé l'exclusion des compagnies turques de tous les marchés publics. Il annonce dans un communiqué qu'il a décidé de « revoir tous les projets accordés à des compagnies étrangères et d'écarter les compagnies turques de tous les projets dans l'Etat libyen ». Accusée de soutenir les groupes radicaux, comme celui d'Ansar Asharia inscrite comme dans la liste noire des organisations terroristes, la Turquie est menacée de perdre tous les contrats qu'elle a contractés dans les secteurs des travaux publics et du bâtiment, y compris ceux signés à l'époque d'El Kadhafi. Au bord de la rupture, la Libye d'Abdallah al-Thani et la Turquie passent aux hostilités. « Si de telles prises de position ne changent pas, Ankara prendra les mesures qui s'imposent », avertit le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères Tanju Bilgiçle, en riposte à cette menace et aux critiques émises, il y a quelques jours, par le Premier ministre libyen lors d'un entretien avec le quotidien saoudien Chark El Awsat, accusant la Turquie d'ingérence dans les affaires intérieures libyennes.