La confusion s'accroît en Libye. Les forces du général dissident Khalifa Haftar ont lancé des raids aériens contre une brigade islamiste à Benghazi mercredi, marquant une nouvelle escalade dans ce pays miné par l'anarchie. Dans le même temps, la Libye se retrouve avec deux gouvernements sur fond de lutte d'influence entre libéraux et islamistes. La confusion s'accroît en Libye. Les forces du général dissident Khalifa Haftar ont lancé des raids aériens contre une brigade islamiste à Benghazi mercredi, marquant une nouvelle escalade dans ce pays miné par l'anarchie. Dans le même temps, la Libye se retrouve avec deux gouvernements sur fond de lutte d'influence entre libéraux et islamistes. L e cabinet libéral sortant d'Abdallah al-Theni a affirmé, mercredi soir, dans un communiqué qu'il s'en remettait à la justice pour déterminer s'il devait céder le pouvoir au nouveau gouvernement d'Ahmed Miitig, appuyé par les islamistes et dont l'élection est contestée. Le Parlement libyen avait accordé sa confiance au cabinet du Premier ministre Ahmed Miitig début mai. Cet un homme d'affaires originaire de Misrata, appuyé, notamment, par les islamistes, est chargé de préparer les élections législatives annoncées pour le 25 juin. A peine installé, Ahmed Miitig avait été visé par une attaque, mardi. "Mandat du peuple" ou coup d'Etat ? Le général Khalifa Haftar a lancé, le 16 mai, une une campagne baptisée "Dignité" contre plusieurs milices qui se réclament de l'islam politique qu'il accuse de "terrorisme" et appelé à la dissolution du Parlement élu. Ayant obtenu le ralliement de plusieurs unités de l'armée, Khalifa Haftar a exigé la formation d'un "Conseil présidentiel" civil, avec pour mission de conduire une nouvelle période de transition. Khalifa Haftar, qui avait pris part à la révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, prétend avoir un "mandat du peuple", mais les autorités de transition l'accusent de "coup d'Etat". Attaque à Benghazi A un millier de kilomètres à l'est, un avion militaire a mené des raids contre un camp de la Brigade des martyrs du 17-février dans l'ouest de Benghazi, touché par deux missiles, a annoncé cette brigade sans faire état de victime. La brigade du "17-février", la première constituée durant l'insurrection du printemps 2011, est la plus puissante dans l'est du pays, selon Patrick Haimzadeh, spécialiste de la Libye. Formée par des ex-rebelles islamistes, elle est soupçonnée d'avoir des liens étroits avec le groupe djihadiste d'Ansar Asharia, classé organisation "terroriste" par les Etats-Unis. Dans le camp adverse, le groupe radical Ansar Asharia, basé dans cette ville de l'Est, a menacé le général dissident de subir le même sort que le leader déchu Mouammar Kadhafi tué en octobre 2011 après sa capture par les rebelles. Ansar Asharia a également mis en garde les Etats-Unis contre toute intervention en Libye. Les Etats-Unis recommandent à leurs ressortissants de quitter le pays Dans ce contexte chaotique, plusieurs pays ont multiplié les appels de vigilance à leurs ressortissants en Libye. Les Etats-Unis ont recommandé à tous leurs ressortissants de quitter "immédiatement" ce pays et déployé un navire d'assaut amphibie avec un millier de soldats du corps des Marines à son bord, à proximité des côtes libyennes pour être prêt à conduire une éventuelle évacuation de son ambassade à Tripoli. Washington est encore traumatisée par l'attaque du 11 septembre 2012 contre le consulat américain de Benghazi, qui avait coûté la vie à quatre Américains, dont l'ambassadeur Christopher Stevens. L e cabinet libéral sortant d'Abdallah al-Theni a affirmé, mercredi soir, dans un communiqué qu'il s'en remettait à la justice pour déterminer s'il devait céder le pouvoir au nouveau gouvernement d'Ahmed Miitig, appuyé par les islamistes et dont l'élection est contestée. Le Parlement libyen avait accordé sa confiance au cabinet du Premier ministre Ahmed Miitig début mai. Cet un homme d'affaires originaire de Misrata, appuyé, notamment, par les islamistes, est chargé de préparer les élections législatives annoncées pour le 25 juin. A peine installé, Ahmed Miitig avait été visé par une attaque, mardi. "Mandat du peuple" ou coup d'Etat ? Le général Khalifa Haftar a lancé, le 16 mai, une une campagne baptisée "Dignité" contre plusieurs milices qui se réclament de l'islam politique qu'il accuse de "terrorisme" et appelé à la dissolution du Parlement élu. Ayant obtenu le ralliement de plusieurs unités de l'armée, Khalifa Haftar a exigé la formation d'un "Conseil présidentiel" civil, avec pour mission de conduire une nouvelle période de transition. Khalifa Haftar, qui avait pris part à la révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, prétend avoir un "mandat du peuple", mais les autorités de transition l'accusent de "coup d'Etat". Attaque à Benghazi A un millier de kilomètres à l'est, un avion militaire a mené des raids contre un camp de la Brigade des martyrs du 17-février dans l'ouest de Benghazi, touché par deux missiles, a annoncé cette brigade sans faire état de victime. La brigade du "17-février", la première constituée durant l'insurrection du printemps 2011, est la plus puissante dans l'est du pays, selon Patrick Haimzadeh, spécialiste de la Libye. Formée par des ex-rebelles islamistes, elle est soupçonnée d'avoir des liens étroits avec le groupe djihadiste d'Ansar Asharia, classé organisation "terroriste" par les Etats-Unis. Dans le camp adverse, le groupe radical Ansar Asharia, basé dans cette ville de l'Est, a menacé le général dissident de subir le même sort que le leader déchu Mouammar Kadhafi tué en octobre 2011 après sa capture par les rebelles. Ansar Asharia a également mis en garde les Etats-Unis contre toute intervention en Libye. Les Etats-Unis recommandent à leurs ressortissants de quitter le pays Dans ce contexte chaotique, plusieurs pays ont multiplié les appels de vigilance à leurs ressortissants en Libye. Les Etats-Unis ont recommandé à tous leurs ressortissants de quitter "immédiatement" ce pays et déployé un navire d'assaut amphibie avec un millier de soldats du corps des Marines à son bord, à proximité des côtes libyennes pour être prêt à conduire une éventuelle évacuation de son ambassade à Tripoli. Washington est encore traumatisée par l'attaque du 11 septembre 2012 contre le consulat américain de Benghazi, qui avait coûté la vie à quatre Américains, dont l'ambassadeur Christopher Stevens.