L'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, Joan A. Polaschik a affirmé, hier, le soutien de son pays à l'approche algérienne pour la résolution des crises qui sévissent dans la région du Sahel, notamment au Mali et en Libye. « Les capacités dont dispose l'Algérie lui permettent de jouer le rôle de guide au sein de l'Organisation de l'Union africaine et de contribuer à trouver des solutions pacifiques au crises qui sévissent au Mali et en Libye », a indiqué Mme Polaschik lors d'une conférence sous le thème « La politique africaine des Etats-Unis d'Amérique », animée à l'Ecole nationale supérieure des sciences politiques. Réaffirmant la position américaine relative à la crise libyenne, Mme Polaschik a réitéré que la solution « ne peut pas être militaire », indiquant que « son pays croit toujours que la meilleure alternative est de poursuivre le processus des négociations entre les parties libyennes, chapoté par les Nations unies ». A propos de la crise dans le Nord du Mali, Mme Polaschik a salué les efforts de l'Algérie dans sa médiation pour la résolution de la crise. Elle s'est également félicitée des acquis accomplis dans le cadre du processus d'Alger, qui a débouché sur la conclusion d'un accord de cessez-le-feu et la signature dernièrement de la Déclaration des parties au processus d'Alger. Evoquant la question du terrorisme, Mme Polaschik a affirmé que « l'Algérie peut jouer un rôle très important dans la région et avec son voisinage, vu sa longue expérience dans la lutte contre le terrorisme ». Concernant la question du Sahara occidental, l'ambassadrice a affirmé que « la position américaine n'a pas changé » et que son pays « soutient les efforts de l'ONU dans cette région en vue de trouver une solution pacifique acceptée par les deux parties » (Maroc et Front Polisario, Ndlr). C'est dans ce sens que Mme Polaschik a affirmé que les Etats-Unis renouvellent leur soutien à l'envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, et à la mission de l'ONU pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso). Par ailleurs, Mme Polaschik s'est montrée satisfaite du niveau de la coopération afro-américane, déclarant qu'« elle s'est beaucoup améliorée ces dernières années, et qu'elle est aujourd'hui au niveau du partenariat ».