Les relations entre l'Algérie et les USA sont au beau fixe. Mieux, elles n'ont jamais été aussi bonnes. Le constat est de l'ambassadrice des Etats-Unis à Alger, Joan A. Polaschik. Mais elles sont encore perfectibles. « Les relations entre nos deux pays n'ont jamais été aussi bonnes et nous avons une large coopération touchant à plusieurs domaines », a indiqué l'ambassadrice dans un entretien à l'APS. La diplomate entend contribuer à élargir les échanges à plusieurs domaines. Elle pense qu'il y a davantage à coopérer, ce à quoi elle s'attellera durant sa présence en Algérie, dans les domaines de la sécurité, de la promotion de la stabilité régionale et de l'accroissement des échanges commerciaux. Cette appréciation repose sur des préjugés favorables. Les USA jugent à sa juste valeur le rôle de l'Algérie dans le traitement de la crise malienne et son engagement en faveur de la consolidation de la stabilité régionale. En ces temps de heurts et d'incertitudes qui laminent la région sahélo-sahélienne, l'Amérique voit d'un très bon œil l'implication de notre pays dans la recherche d'une solution politique aussi bien au Mali qu'en Libye. « Le gouvernement américain apprécie hautement et appuie les efforts déployés par l'Algérie pour parvenir à des solutions politiques et pacifiques aux crises malienne et libyenne », a indiqué l'ambassadrice qui partage l'approche selon laquelle la solution à ces crises n'est pas exclusivement militaire. Pour lever toute équivoque sur les intentions de l'Amérique vis-à-vis de la promotion de cette démarche, la diplomate précise que son pays ne circonscrit pas la coopération à la seule lutte contre le terrorisme transnational mais aussi à faire avancer le traitement politique des conflits dans la région qui menacent aussi les pays voisins dans leur intégrité et leur stabilité. « Il ne s'agira pas de travailler avec le gouvernement algérien seulement dans la lutte contre le terrorisme transnational, mais également de promouvoir des solutions pacifiques et politiques aux conflits de la région, particulièrement au Mali et en Libye », a-t-elle préconisé. Sous les auspices de l'Algérie, les Maliens ont initié un dialogue inclusif entre les différentes parties concernées. Les travaux de la troisième phase du dialogue intermalien inclusif ont repris jeudi dernier à Alger entre le gouvernement malien et les représentants des groupes politico-militaires du nord du Mali ayant adhéré au processus de négociations. La représentante US affirme que son gouvernement apprécie la collaboration de l'Algérie avec les Nations unies en vue de dégager une solution politique à la crise libyenne, devenue aiguë à la suite de la chute de l'ancien régime. Dossier sur lequel les deux pays se consulteraient « régulièrement ». L'aspect économique de la coopération n'est pas en reste. Il est souvent reproché aux investisseurs américains de rechigner à étendre leur engagement en dehors du secteur des hydrocarbures. L'ambassadrice veut croire qu'il est possible d'influer sur la tendance maintenant que l'Algérie s'emploie à diversifier son économie. Les entreprises américaines pourraient être intéressées de travailler dans les secteurs de la santé, de l'industrie pharmaceutique et des technologies de l'information et de la communication ainsi que dans celui des services. « Comme le gouvernement algérien cherche à diversifier son économie, alors il y a beaucoup de compagnies américaines qui peuvent contribuer à la réalisation de cet objectif. Le développement durable de l'Algérie dépendra du développement d'autres secteurs d'activité en dehors des hydrocarbures », a souligné Mme Joan A. Polaschik.