Le représentant spécial des relations algéro-françaises, Jean-Louis Bianco, en visite à Alger, a estimé hier que « la position de la France en Algérie doit être méritée ». C'est lors d'une conférence de presse animée à l'issue de son entretien avec le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, que Bianco a répondu à une question de la presse sur la position de son pays en tant que premier partenaire de l'Algérie. Pour le représentant spécial, « c'est aux entreprises françaises de travailler dans l'objectif de reconquérir la première place en tant que partenaire de l'Algérie ». D'ailleurs, « une rencontre de la Comefa (Comité mixte économique franco-algérien) est prévue en mai prochain à Alger pour évaluer les projets mis en œuvre entre les deux pays en Algérie », a annoncé Bouchouareb. La rencontre d'hier, selon lui, a permis de mettre un cadre pour résoudre des problèmes en suspens concernant d'anciennes conventions signées entre les deux pays mais qui ne sont pas des contentieux. « Dans beaucoup de cas, il s'agit d'incompréhension », a noté Bianco en citant l'exemple portant sur le transfert des fonds. Tandis que M. Bouchouareb a évoqué des « blocages commerciaux entre entreprises françaises et algériennes liées à des aspects de législation ». Il a promis que tous ces problèmes seront définitivement résolus avant mai prochain. Pour Bianco, la France veut d'un partenariat « exemplaire », « de longue durée » et de « coproduction ». Il ajoutera : « On est d'accord sur tout. » S'agissant des projets qui seront évalués en mai prochain, le ministre a évoqué le partenariat en négociation entre le français Air Liquide et le groupement Sider dans la sidérurgie et la métallurgie. L'autre projet porte sur l'installation d'une unité d'Alstom à Annaba. Interrogé sur les autres projets identifiés, Bianco a indiqué que 56 domaines ont été identifiés pour des partenariats mixtes. A ce sujet, Bouchouareb a cité la réalisation d'une extension de l'usine Bel de Koléa (Tipasa) dans la wilaya de Boumerdès pour un montant de 30 millions d'euros, la construction de quatre grandes écoles et enfin les chantiers navals. Interrogé sur l'installation éventuelle d'un autre constructeur automobile en Algérie, le ministre de l'Industrie a affirmé que « le gouvernement algérien n'est en négociation avec aucun constructeur ».