Reporté d'une année pour diverses raisons, le Parti des travailleurs a décidé de tenir son 6e congrès ordinaire du 27 au 29 du mois en cours. Pas moins de 1000 congressistes y sont attendus, a annoncé Louisa Hanoune. Lors d'une conférence de presse organisée, hier à Alger, à la fin des travaux du comité central, la SG du PT a mis l'accent sur la représentation significative des militants. Selon l'intervenante, l'organisation de ce congrès est plus qu'impérative pour la simple raison que « le parti a grandi et comporte un véritable vivier d'adhérents». Et d'ajouter que « nous allons à ce congrès la tête haute vu les acquis considérables que nous avons réalisés depuis notre dernier congrès de 2006. Nous allons prouver que notre parti est authentique et qu'il est loin d'être un parti d'occasion ». Pour ce qui est de l'ordre du jour, Louisa Hanoune a indiqué que tous les dossiers relevant de l'actualité nationale et même internationale seront débattus. On note, entre autres, le découpage administratif dont l'application est très « urgente », selon le PT, la consolidation de la démocratie, les problèmes des jeunes, l'égalité des droits, la relation entre les partis politiques et les syndicats, la question palestinienne… Il est même question d'introduire des modifications pour le renforcement des structures du parti en vue de combler le manque d'encadrement constaté. « Le comité central est constitué de 40 membres alors que le secrétariat politique en compte 13, ce qui est insuffisant », a dit Hanoune. Celle-ci a fait savoir que lors de ce congrès, une plateforme de propositions sera débattue et transmise au gouvernement. Evoquant, par ailleurs, le congrès mondial qui sera organisé sous le thème « contre les guerre et l'exploitation » du 27 au 29 novembre en collaboration avec la centrale syndicale, Louisa Hanoune a signalé qu'un bon nombre de pays ayant des organisations ouvrières (parti politique ou syndicat) ont confirmé leur participation. Sur un autre chapitre, la porte-parole du PT veut « l'ouverture des médias lourds aux débats politiques ». Concernant l'état d'urgence, le PT estime qu'il « est temps également d'abroger les lois d'exception » et « de renouer avec la libre activité politique d'autant que la sécurité s'est rétablie ». Sur la criminalisation du colonialisme, le PT ne « veut pas faire de diversion».