Le Salon national de la micro activité, organisé à l'occasion de la Journée internationale de la femme et de la journée nationale des handicapés, placé sous le thème « l'inclusion socioéconomique par le microcrédit, un modèle à promouvoir », s'est ouvert, hier, à l'office Riadh El Feth à Alger pour une durée de quatre jours. Les 100 exposants, dont 70 femmes, sont issus des 48 wilayas. Ils ont été choisis parmi les promoteurs de ce dispositif. Ce sera pour eux l'occasion de faire connaître leurs produits relevant globalement des secteurs de l'industrie agroalimentaire, de l'environnement, des services etc... La ministre de la Solidarité nationale, Mounia Meslem, qui a inauguré le salon, a fait le tour des stands et a discuté avec les exposants qui lui ont fait part de leurs préoccupations. Selon le DG de l'Angem, 80% des bénéficiaires du microcrédit ont réussi dans leur entreprise au point où certains ont demandé un autre crédit pour l'extension de leur activité. Le crédit qui oscille entre 100.000 et un million de dinars est octroyé à tout porteur de petit projet sans conditions d'âge ni d'instruction ; il s'adresse en quelque sorte aux personnes vulnérables, tels les handicapés et les femmes au foyer. Parmi les exposants, nous retrouvons des fabricants de tapis, des sculpteurs sur cuivre, des fabricants de couffins, des sacs en plastique et bien d'autres produits faits à base de matériaux locaux. Pour la ministre, cette exposition est une opportunité pour l'évaluation et l'encouragement du produit local. La ministre a annoncé le lancement, au cours de cette année, d'un programme spécial Sud et Hauts-Plateaux avec l'ouverture d'antennes ADS et Angem en partenariat avec les autorités locales (walis) et le mouvement associatif. Un programme qui sera en adéquation avec les besoins des citoyens dans ces régions. L'objectif est de consommer algérien et surtout de faire sortir les personnes vulnérables de la situation d'assistanat afin de devenir autonomes. Cette décision, dira Mme Meslem, s'inscrit dans la politique d'accompagnement des catégories sociales fragiles pour le quinquennat 2015-2019. Elle que « cet engagement vise à encourager cette population à se départir de la situation d'assistanat et à découvrir de nouveaux horizons qui la rendraient autonome et plus épanouie, en lui offrant les outils et les moyens par le biais desquels elle va s'affirmer en donnant libre cours à son génie et son savoir-faire ». Les produits exposés de fabrication 100% locale, démontrent le génie de leurs concepteurs. D'ailleurs, certains ont des commandes de l'étranger à l'instar de Souci Baya d'Oran, qui fabrique des sacs de plage, des pochettes en bandoulière, des trousseaux de bain en recyclant le plastique de récupération et neuf. Des articles à la finition irréprochable et aux couleurs d'été. « J'ai des commandes de Turquie et de France, le bouche-à-oreille fait la promotion de mes produits », dit-elle. Tahar Bellou de Cheraga qui fabrique des chaussures en cuir dans un petit atelier où travaillent avec lui quatre employés, aimerait agrandir son activité, mais le manque d'espace ne le lui permet pas. « J'ai eu à exposer mon problème aux autorités locales, mais en vain », regrette-t-il. L'intérêt de cette fabrique est que le responsable fait du sur mesure et même des chaussures pour handicapés. Belkacem Ali est un artisan de Chlef qui fait de la broderie métallique avec du fil galvanisé, du cuivre et de l'aluminium, en réalisant des articles de décoration (arbustes, statuettes...). Il vend ses objets durant les expositions et même à l'étranger via Facebook.