« La femme a engrangé, ces dernières années, des acquis importants grâce à la volonté politique du premier magistrat du pays qui a personnellement veillé à valoriser le rôle de la femme, lui permettant d'accéder aux différents postes de responsabilité. Ce qui est un exploit inégalé pour la femme dans notre pays », a affirmé, hier, Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de l'Assemblée populaire nationale, à l'ouverture, hier, des travaux d'une journée d'études initiée par la chambre basse, sous le thème « les droits de la femme dans une société qui avance ». « Ce progrès que l'Algérie a réalisé durant la dernière décennie est le fruit de la révision constitutionnelle approuvée par le parlement en 2008, consacrée par la loi organique visant l'élargissement de la représentativité de la femme au sein des assemblées élues, promulguée au mois de janvier 2012 », a déclaré Ould Khelifa. Ce dernier affirme que la Constitution algérienne vise à consolider l'Etat de droit et d'égalité entre tous les citoyens en matière de droits et devoirs, puisque la loi organique fait obligation aux partis politiques de consacrer aux femmes un taux qui ne doit pas être inférieur au tiers dans leurs listes de candidature et ce dans le cadre d'une compétition ouverte, sans discrimination aucune. Chiffres à l'appui, le président de l'APN a souligné que toutes ces mesures ont permis l'accroissement du taux de représentation de la femme de l'ordre de 487% à l'APN, passant ainsi de 30 sièges soit 7,7% durant la précédente législature à 146 sièges dans l'actuelle législature, soit 31,60% au niveau de la deuxième chambre. Le taux de femmes élues dans les assemblées locales a également augmenté, passant de 0,58% en 1997 à 18% en 2012. Ould Khelifa a tenu à rappeler « quel'Algérie a été classée parmi les 30 premiers pays de par le monde dans le domaine de la représentation de la femme au sein des assemblées élues. Il a souligné que l'Algérie a appliqué avant terme le programme des objectifs du Millénaire de Beijing, dont l'objectif était d'atteindre le tiers des sièges au sein des parlements nationaux à travers le monde. Mme Cristina Amaral, coordinatrice résidente du système des Nations unies en Algérie et représentante résidente du programme des Nations unies pour le développement en Algérie (Pnud), a affirmé, pour sa part, que des progrès ont été enregistrés en Algérie en ce sens, avant de saluer le Parlement pour avoir approuvé l'amendement du code pénal sur la violence à l'égard des femmes. « Les Nations unies voient en l'Algérie un pays phare en matière de droits des femmes dans le monde arabe et en Afrique. Sur la participation politique des femmes, la déclaration d'Alger issue de la conférence internationale organisée en décembre 2013 par le Parlement et les Nations unies avec la participation de 20 pays, est aujourd'hui un cadre de référence », rappelle-t-elle. Au cours des débats, les intervenantes ont plaidé pour l'amendement de la loi sur les partis politiques et ce pour délimiter un parcours bien précis à la femme dans le domaine politique au sein même des formations politiques et ce par une formation sérieuse susceptible de propulser des femmes à assumer de hautes fonctions politiques.