Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, a affirmé mardi la volonté de l'Algérie de réaliser de nouveaux acquis en faveur de la femme qui viendront consolider ceux déjà établis en matière des droits de la femme et de renforcer la lutte contre toutes les formes de violence exercées contre elle par l'adoption de dispositions juridiques rigoureuses et coercitives. Dans son intervention à l'ouverture des travaux de la conférence internationale sur "La participation effective et permanentes des femmes dans les assemblées élues", organisée en coordination avec le ministère des Affaires étrangères et avec le soutien des Nations Unies, M. Ould Khelifa s'est dit convaincu que l'Algérie ne "se contentera pas des acquis déjà réalisés" en matière de promotion de la femme et de protection de ses droits. L'Algérie a concrétisé ces dernières années, a-t-il ajouté, de "grands acquis" grâce à "la volonté politique de la haute instance de l'Etat, le président de la République ayant veillé à la valorisation du rôle de la femme et à son accession à différents niveaux de responsabilités de manière inédite dans notre pays". Pour M. Ould Khelifa, l'Algérie a concrétisé avant les échéances fixées le programme d'action de Beijing sur les objectifs du Millénaire parmi eux l'obtention de la femme des deux tiers des sièges dans les assemblées nationales. Le taux de participation de la femme a atteint dans l'actuelle législature 31,60% et celui dans les assemblées locales est passé de 0,58 en 1997 à 18% en 2012, a-t-il précisé. Le président de l'APN a appelé à "la consécration des valeurs d'égalité, à la lutte contre la discrimination et à l'élimination des obstacles qui se dressent devant la femme", en inculquant ces valeurs au sein de la famille et dans le secteur de l'éducation et de l'enseignement de manière à "permettre à la femme de défendre ses droits et de gagner des espaces de liberté". Le domaine législatif, a estimé M. Ould Khelifa, est un autre espace de protection des droits de la femme à travers la constitution qui consacre l'égalité des sexes au moyen de textes d'application "qui ne souffrent d'aucune ambiguïté". Le président de l'APN a, dans ce contexte, plaidé pour la mise en place d'une stratégie à long terme destinée à toutes les catégories de la société avec pour but de "corriger les jugements négatifs que certaines mentalités véhiculent à l'égard de la femme et empêchent sa participation effective".