Tant que les chaînes de télévision de droit étranger ne se plient pas à l'éthique de la profession en cessant d'insulter, de diffamer et d'utiliser la violence verbale, leur agrément ne sera pas renouvelé. C'est ce qu'a affirmé, jeudi dernier, le ministre de la Communication, Hamid Grine, dans un point en marge d'une conférence sur les nouvelles tendances de l'éthique et les lois de l'information, à l'Ecole nationale supérieure de journalisme. « Nous n'avons jamais annulé un agrément. Mais il ne sera pas renouvelé pour certaines chaînes de télévision de droit étranger tant que ces dernières continueront à ne pas respecter l'éthique professionnelle. L'Etat est souverain et a le droit de ne pas renouveler les agréments, sans apporter de justificatifs », a-t-il soutenu, rappelant que même si ces entreprises ne sont pas accréditées en Algérie, personne n'empêche leurs journalistes de poser des questions et de couvrir les événements. « Aucun autre pays dans le monde ne permet cela. Il n'est pas question de laisser certaines chaînes de télévision de droit étranger insulter et injurier le pays. Et tant que je serai ministre, les agréments de ces médias ne seront pas renouvelés jusqu'à ce qu'elles respectent l'éthique professionnelle », insiste-t-il, affirmant que cette position est soutenue par le gouvernement. La position du gouvernement algérien en la matière est « claire » et « ne changera pas », a affirmé Grine, soutenant que son ministère « ne reculera pas devant la violence, l'insulte et la diffamation ». A cette occasion, Grine a fait part d'un communiqué, qui devait être publié prochainement, pour mettre en garde contre toute tentative d'injure ou de diffamation. « Toutes formes d'injures, d'insultes, de diffamation et de violence verbale sont proscrites », a-t-il précisé. « Nous concrétiserons le projet du président de la République relatif à la professionnalisation de la presse quelles que soient les circonstances », a-t-il souligné. La professionnalisation de la presse passe par la formation, l'éthique et la conscience, a-t-il soutenu. Interrogé sur le projet de loi relatif à la publicité, le ministre a affirmé qu'il sera prêt dans trois mois. Concernant la création du prix Assia-Djebar par l'Anep, Grine a souligné que cette initiative visait à « promouvoir la littérature et l'écriture en Algérie », précisant que « l'Anep est prête à collaborer avec l'Enag, qui relève du ministère de la Culture, pour la concrétisation de ce projet ». Le président-directeur général de l'Anep, Ahmed Boucenna, a, pour sa part, affirmé que le projet de création du prix Assia Djebar était à un « stade avancé ».