« Après l'indépendance, l'Algérie jouissait de sa pleine souveraineté et ce sur toutes ses ressources naturelles », a indiqué, hier, Daho Ould Kablia, au forum d'El Moudjahid. Daho Ould Kablia est revenu sur le processus de négociations entre les dirigeants de la guerre de Libération nationale et l'occupant français en s'appuyant sur des « documents authentiques », qu'il a affirmé avoir gardés à son niveau pour les besoins des mémoires, et qu'il compte d'ailleurs mettre en écrit prochainement. « Personne ne détient les documents que je possède. J'envisage de les publier bientôt dans le livre que je suis en train de préparer. Avant, je n'avais pas beaucoup de temps en raison de mes engagements gouvernementaux. Aujourd'hui, je peux dire que je suis plus libre », a-t-il précisé, faisant savoir que son œuvre comportera surtout des « révélations historiques ». Le président du Malg a apporté des précisions sur les premiers contacts et les pourparlers ayant précédé les accords d'Evian. Il a signalé que les responsables algériens étaient constants dans leurs positions sur les différentes questions, contrairement à la partie française dont les positions changeaient d'un round de négociations à un autre notamment sur la question du grand Sud qu'elle voulait préserver comme une chasse gardée. Sauf que les négociateurs algériens ont campé sur leur position pour que l'Algérie soit entièrement souveraine. Salah Bouakouir n'est pas un traître En marge de cette rencontre, l'ancien ministre de l'Intérieur a affirmé qu'en tant que président de l'association des anciens du Malg, il avait veillé à ce que le moudjahid Salah Bouakouir soit réhabilité. « Le Malg est un service de renseignements. Il compte de nombreux membres activant en son sein de façon secrète. Après l'indépendance, ceux qui étaient à la tête du Malg ne sont pas restés dans la direction. Ils n'ont pas apporté leurs témoignages concernant les personnes ayant participé effectivement à la guerre de Libération. Salah Bouakouir a été assassiné par l'armée française en septembre 1961. Son rôle n'a été mis en avant qu'en 1992 à l'occasion de la création des associations et l'ouverture du champ de l'écriture de l'Histoire », a-t-il précisé. Selon Ould Kablia la contribution de Bouakouir ne fut connue que par cinq membres du Malg dont lui-même. « Mohamed Boudiaf ignorait que Bouakouir n'était pas un traître, aussi il avait décidé en 1992 de baptiser le boulevard Télemly qui portait le nom de Salah Bouakouir du nom de Krim Belkacem », a-t-il noté. « Ceux qui détiennent la vérité doivent répondre à Saïd Sadi » Invité à réagir aux accusations de Saïd Sadi à l'encontre de certains chefs du mouvement national et de la guerre de Libération, Ould Kablia s'est contenté de dire : « Je refuse de lui répondre car il s'agit d'une personne qui ne cherche que les problèmes. » Qui doit répondre donc à Saïd Sadi ? Réponse : « Ceux qui détiennent la vérité. »