Le moudjahid Lamine Khan, ancien membre du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), a estimé, hier, à Blida, que le plus grand mérite dans la victoire de l'Algérie sur la France, durant la guerre de Libération nationale, revient au peuple algérien dans sa totalité. « Le peuple algérien a contribué en grande partie à la victoire sur le colonialisme français, le 19 mars 1962 », a assuré Khan lors d'une conférence organisée par le Musée national du moudjahid à l'Université Saâd-Dahleb de Blida à la veille de la célébration de la Fête de la victoire. Le peuple, qui était isolé, « a résisté à la torture et à tous les crimes commis à son encontre par les autorités coloniales pour le terroriser », a-t-il ajouté. Il a soutenu que c'est « sa foi en la cause nationale et en la liberté » qui l'a incité à « braver la France et à soutenir l'Armée de libération nationale jusqu'à la victoire ». « Le peuple algérien n'a eu de cesse de se soulever contre le colonisateur français, depuis la première heure, quand celui-ci a mis les pieds sur son sol, une résistance qui fut couronnée par la glorieuse guerre de Libération nationale, qui a rassemblé, autour d'elle, tout le peuple, le 1er novembre 1954, jusqu'à la grande victoire de l'Algérie, dont le tribut fut très chèrement payé », a-t-il estimé par ailleurs. Pour le moudjahid Lamine Khan, le jour d'indépendance de l'Algérie devrait être fêté le 19 septembre 1958, date de la fondation du GPRA, dont l'impact fut très important sur la guerre de libération, car reconnu alors par de nombreux pays de la communauté internationale, qu'il a intégrée. « C'est grâce à ce gouvernement provisoire que l'Algérie a pu s'engager dans de longues et rudes négociations, qui ont obligé la France à la reconnaître et à reconnaître le droit du peuple algérien à l'indépendance », a-t-il assuré. Pour sa part, le moudjahid Daho Ould-Kablia a présenté à l'assistance, composée de personnalités historiques et nationales, un historique des négociations qui ont eu lieu entre le GPRA et le gouvernement français, ainsi que des multiples contraintes qui ont jalonné le processus de ces tractations pour pousser la partie algérienne à faire des concessions, comme de séparer le Sahara du reste du territoire national. Ould-Kablia a souligné que tous « ces marchandages ont échoué, puisque les deux parties sont parvenues à signer les accords d'Evian durant le dernier round des négociations, entre le 7 et 18 mars 1962 ».