Photo : Slimene S.A. Les transporteurs des voyageurs affiliés à l'Union nationale des transporteurs (UNAT) sont décidés à suivre le mot d'ordre de grève qui touchera aujourd'hui les départs des cars à partir et vers la gare routière du Caroubier (est d'Alger). Mais l'efficacité de ce mouvement semble mise à mal par la direction de la gare (Sogral). Celle-ci a, en effet, annoncé que des dispositions exceptionnelles seront prises pour pallier ce débrayage. Ainsi, des bus du secteur public seront mis à la disposition des passagers pour assurer le service durant cette journée de protestation. «Le programme des départs des voyageurs sera normalement assuré le mardi 30 novembre 2010», affirme la direction qui s'interroge sur les «véritables» raisons de l'appel à la grève. Elle signale aussi que les voies du dialogue n'ont jamais été fermées aux transporteurs-opérateurs et que la piste de la «manipulation» n'est pas à écarter. L'UNAT a opté pour une journée de protestation afin d'exprimer son mécontentement vis-à-vis des augmentations décidées ces dernières semaines. Ainsi, elle demande l'annulation de l'augmentation des tarifs d'accès aux quais d'embarquement, la reconduction des contrats de loyer à 650 DA, au lieu de 1500 actuellement. L'Union proteste également contre le refus du dialogue de la part de la Sogral.Par ailleurs, la section de l'UNAT de Bejaia a confirmé, hier, dans un communiqué transmis à notre rédaction, le maintien du mot d'ordre de grève : «les transporteurs effectuant l'itinéraire Bejaia/ Alger, aller et retour, procéderont à une grève d'une journée (30/11/2010), et ce pour dénoncer la situation déplorable que subissent les transporteurs au niveau de la gare routière du Caroubier». Pour la sérénité du service durant cette journée précise, la Sogral rassure qu'un travail conjoint sera entrepris avec les éléments de sûreté d'Alger. Sollicité à donner son avis sur la question, le président de la Fédération nationale du transport des voyageurs et des marchandises, Abdelkader Bouchrit, a rejeté de fond en comble l'idée d'aller à une journée de protestation.