Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, a reconnu, jeudi dernier, la persistance de certains problèmes entravant l'achèvement du projet de l'autoroute Est-Ouest. Toutefois, il a affirmé que l'Etat n'est pas responsable des défaillances relevées et des retards enregistrés. « La responsabilité incombe aux entreprises en charge des travaux de ce projet qui a coûté à l'Algérie 30 milliards de dollars », a-t-il précisé lors d'une séance plénière de l'APN consacrée aux questions orales. Selon le ministre, les dysfonctionnements ont été relevés. De ce fait, tous les efforts seront déployés pour réceptionner les projets dans les délais prévus. Répondant à une question sur les retards enregistrés dans la réhabilitation du tronçon de l'autoroute Est-Ouest reliant Bouira à Lakhdaria, Kadi a fait part des difficultés à mener des travaux sur une route ouverte à la circulation. Il rappellera, à l'occasion, que des failles ont été relevées dans l'étude de réalisation qui date de 1994. « Le secteur des travaux publics tente d'y remédier pour mener à bien les travaux en cours », a-t-il souligné. Interpellé au sujet des travaux visant le contournement de djebel El Ouahch (Constantine), axe important de l'autoroute Est-Ouest, le ministre a rappelé que les travaux sur ce tronçon ont été difficiles à mener, étant donné les glissements de terrain que connaît la région. Les travaux de déviation ont été lancés en juillet dernier. Initialement de 6 km, le tracé compte actuellement 13 km. Le taux d'avancement des travaux est de 40%. Selon Kadi, le projet sera livré en juin 2015. Il a, à l'occasion, rappelé que le processus de résiliation du contrat avec le consortium japonais Cojaal est à sa phase finale. « L'ambassadeur du Japon nous a demandé de lui accorder un peu de temps pour s'enquérir de la situation et prendre connaissance du dossier de partenariat, espérant voir les autorités algériennes revenir sur la décision de résiliation du contrat entre l'entreprise japonaise et l'Agence nationale des autoroutes », a-t-il précisé. Une mise en demeure a déjà été adressée au partenaire japonais suite au retard accusé dans la réalisation d'un tronçon de 399 km reliant Constantine-Annaba-El Tarf. Selon Kadi, le dossier sera prochainement soumis au gouvernement. Concernant le système de péage, le ministre a fait part de la finalisation des études sur les mécanismes de ce processus. « Elles seront bientôt prêtes », a-t-il indiqué, insistant sur le rôle de l'ANA qui a prévu la réalisation de 55 gares de péage.