La réunion de l'Opep ce mercredi à Vienne n'aura aucune incidence sur les cours du pétrole qui commencent depuis peu leur redressement. Les analystes estiment que l'Organisation devrait plutôt opter pour un maintien des niveaux actuels de production et faire pression sur ses membres pour qu'ils appliquent sérieusement les baisses décidées l'automne dernier. Le président de l'Opep, ministre angolais du Pétrole, M. José Maria Botelho de Vasconcelos, l'a affirmé cette semaine : «le système de quotas actuel ne devrait pas être modifié». L'Opep avait arrêté un objectif de production à 24,84 millions de barils par jour (mbj) depuis le 1er janvier. A 70 dollars en moyenne actuellement, les observateurs pensent qu'il n'y a pas de pression puisque cela constitue un prix d'équilibre, les pays producteurs n'étant pas loin de la fourchette (75 dollars) contre 32, 40 dollars depuis le début de la dégringolade en décembre dernier. La surprise est à craindre de la part des producteurs non membres tels le Mexique ou la Russie. Cette dernière avait prévu une hausse de sa production grâce à la mise en exploitation en août dernier par le groupe Rosneft du gisement géant de Vankor dans le Grand Nord. Il n'empêche que l'Opep ira vers le statu quo demain, cela a été confirmé par plusieurs pays membres dont les plus enclins à des «mesures fortes» à l'exemple du Venezuela ou de l'Iran, deuxième exportateur de pétrole au sein de l'Opep, qui a confirmé dimanche qu'il ne s'attendait pas à une nouvelle baisse de la production de brut.