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Abderrahmane Benkhalfa : "L'Etat dépense mais n'investit pas"
Il critique le plan d'action du gouvernement Sellal III
Publié dans Le Midi Libre le 03 - 06 - 2014

Pour l'expert financier, l'entreprise est le moteur de la croissance. Il dit n'avoir rien trouvé sur le sort de l'entreprise dans le document présenté par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l'APN. Il estime que le gouvernement doit changer de mode de gouvernance pour amarrer l'Algérie à la fin du quinquennat 2014-2019 à la liste des pays émergents.
Pour l'expert financier, l'entreprise est le moteur de la croissance. Il dit n'avoir rien trouvé sur le sort de l'entreprise dans le document présenté par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l'APN. Il estime que le gouvernement doit changer de mode de gouvernance pour amarrer l'Algérie à la fin du quinquennat 2014-2019 à la liste des pays émergents.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a présenté, dimanche, à l'Assemblée populaire nationale (APN) le Plan d'action du gouvernement pour les 5 années à venir. « Un vaste document où n'apparaît pas clairement l'économie productive », soutient Abderrahmane Benkhelfa, expert financier, ancien délégué de l'Association des banques et des établissements financiers (Abef) qui met en exergue les points faibles de ce Plan d'action du gouvernement.
L'expert financier qui était hier l'hôte de l'émission L'invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio nationale dit qu'il n'a rien trouvé sur le destin de l'entreprise dans le document présenté aux députés par le Premier ministre et souligne que « la croissance doit se construire non seulement avec l'aide de l'Etat mais également avec celle des entreprises, des investisseurs et des promoteurs ». Il relève que l'investissement continue à être assuré à 90 % par l'Etat, constatant que le concept d'économie productive « n'apparait pas fortement dans ce document du gouvernement ».
Il souligne que « l'entreprise est l'instrument de la croissance et que le relais doit être pris par rapport à l'Etat ». Pour Abderrahmane Benkhalfa, « si on aligne la dépense publique, le développement du secteur privé, le développement du marché et l'organisation de l'économie, on arrive à l'horizon 2019 à une réelle économie émergente ».
Critique, l'expert financier trouve aussi des insuffisances au plan d'action du gouvernement en s'interrogeant sur les intervenants qui ne sont pas clairement identifiés dans le plan d'action et en matière d'investissement, des flux de capitaux, de la gouvernance économique ou bien encore de la politique de ré-industrialisation et de réorganisation des marchés.
« L'Etat doit être régulateur non pas le principal investisseur », a-t-il recommandé en mettant en exergue le fait que « 90 % des entreprises algériennes emploient moins de 10 personnes et qu'il y a à peines 200 grandes entreprises viables ». L'ancien délégué de l'Abef regrette aussi que le plan d'action du gouvernement soit axé sur le développement de l'industrie, de l'agriculture et du tourisme et n'accorde aucune place au secteur des services.
Pour lui, c'est l'Etat qui subventionne, qui bonifie qui accorde des hausses de salaire et qui tire la croissance. « Il faut que l'Etat change complètement de mode de gouvernance », a-t-il asséné pour diversifier l'économie. Pour lui, « l'Etat dépense mais n'investit pas », prônant « la rénovation de l'administration publique locale, la rénovation du tissu de l'entreprise tout comme au règlement de la question de l'investissement étranger et des flux de capitaux ». Il a soutenu les marchés fonciers et financiers sont en « complète déstructuration ».
Selon lui, le pays a besoin d'un « rééquilibrage » entre les objectifs macros et les instruments micros ». Il soutient qu'on ne peut arriver à un objectif de croissance de 7 % « avec une agence de développement de l'investissement et une agence de l'entreprise à caractère administratif ». Pour Benkhalfa il est impératif « de changer le mode de gouvernance du secteur public, tout comme celui des entreprises et des banques. Faute de quoi, prévient-il, ceux-ci seront mis face à une concurrence qu'ils ne pourront pas maîtriser » et s'étonne qu'il continue d'exister en Algérie deux « économies distinctes :
l'une formelle et l'autre informelle ». Pour lui, il y également lieu de traiter le problème du Dinar, une monnaie « qui a deux valeurs » selon qu'il soit monnayé sur le marché parallèle ou par des organismes officiels. Il dit regretter que ces questions « de disfonctionnements de l'organisation de l'économie » ne soient pas mentionnés dans le document « de l'Algérie de 2019 ».
Pour ce qui est du débat sur le gaz de schiste, l'hôte de la chaîne pose la problématique qui est celle de diminuer la facture d'importation et dit qu'il faut faire confiance aux instruments d'analyses de l'Etat qui projettent dans le long terme. Il estime qu'il faut à l'Etat la question de la gouvernance à long terme. Par ailleurs il estime que l'Etat doit « changer de style de gouvernance et regrette que la politique des subventions qui devait être revu n'a pas été revu ».
Ce qui donne selon lui « un strabisme divergent » où les prix ne sont plus les prix et où les coûts ne sont plus les coûts, citant le « logement et le foncier qui n'obéissent à aucune logique économique ». Il soutient qu'on ne peut arriver à un objectif de croissance de 7 % « avec une agence de développement de l'investissement et une agence de l'entreprise à caractère administratif ».
Il recommande de traiter le problème du dinar, une monnaie « qui a deux valeurs » , celle du marché parallèle ou officiel. Il dit regretter que ces questions « de disfonctionnements de l'organisation de l'économie » ne soient pas mentionnés dans le document « de l'Algérie de 2019 » et souligne qu'il faut avoir une prospérité sociale par la prospérité des moyens et non par des mesures administratives.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a présenté, dimanche, à l'Assemblée populaire nationale (APN) le Plan d'action du gouvernement pour les 5 années à venir. « Un vaste document où n'apparaît pas clairement l'économie productive », soutient Abderrahmane Benkhelfa, expert financier, ancien délégué de l'Association des banques et des établissements financiers (Abef) qui met en exergue les points faibles de ce Plan d'action du gouvernement.
L'expert financier qui était hier l'hôte de l'émission L'invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio nationale dit qu'il n'a rien trouvé sur le destin de l'entreprise dans le document présenté aux députés par le Premier ministre et souligne que « la croissance doit se construire non seulement avec l'aide de l'Etat mais également avec celle des entreprises, des investisseurs et des promoteurs ». Il relève que l'investissement continue à être assuré à 90 % par l'Etat, constatant que le concept d'économie productive « n'apparait pas fortement dans ce document du gouvernement ».
Il souligne que « l'entreprise est l'instrument de la croissance et que le relais doit être pris par rapport à l'Etat ». Pour Abderrahmane Benkhalfa, « si on aligne la dépense publique, le développement du secteur privé, le développement du marché et l'organisation de l'économie, on arrive à l'horizon 2019 à une réelle économie émergente ».
Critique, l'expert financier trouve aussi des insuffisances au plan d'action du gouvernement en s'interrogeant sur les intervenants qui ne sont pas clairement identifiés dans le plan d'action et en matière d'investissement, des flux de capitaux, de la gouvernance économique ou bien encore de la politique de ré-industrialisation et de réorganisation des marchés.
« L'Etat doit être régulateur non pas le principal investisseur », a-t-il recommandé en mettant en exergue le fait que « 90 % des entreprises algériennes emploient moins de 10 personnes et qu'il y a à peines 200 grandes entreprises viables ». L'ancien délégué de l'Abef regrette aussi que le plan d'action du gouvernement soit axé sur le développement de l'industrie, de l'agriculture et du tourisme et n'accorde aucune place au secteur des services.
Pour lui, c'est l'Etat qui subventionne, qui bonifie qui accorde des hausses de salaire et qui tire la croissance. « Il faut que l'Etat change complètement de mode de gouvernance », a-t-il asséné pour diversifier l'économie. Pour lui, « l'Etat dépense mais n'investit pas », prônant « la rénovation de l'administration publique locale, la rénovation du tissu de l'entreprise tout comme au règlement de la question de l'investissement étranger et des flux de capitaux ». Il a soutenu les marchés fonciers et financiers sont en « complète déstructuration ».
Selon lui, le pays a besoin d'un « rééquilibrage » entre les objectifs macros et les instruments micros ». Il soutient qu'on ne peut arriver à un objectif de croissance de 7 % « avec une agence de développement de l'investissement et une agence de l'entreprise à caractère administratif ». Pour Benkhalfa il est impératif « de changer le mode de gouvernance du secteur public, tout comme celui des entreprises et des banques. Faute de quoi, prévient-il, ceux-ci seront mis face à une concurrence qu'ils ne pourront pas maîtriser » et s'étonne qu'il continue d'exister en Algérie deux « économies distinctes :
l'une formelle et l'autre informelle ». Pour lui, il y également lieu de traiter le problème du Dinar, une monnaie « qui a deux valeurs » selon qu'il soit monnayé sur le marché parallèle ou par des organismes officiels. Il dit regretter que ces questions « de disfonctionnements de l'organisation de l'économie » ne soient pas mentionnés dans le document « de l'Algérie de 2019 ».
Pour ce qui est du débat sur le gaz de schiste, l'hôte de la chaîne pose la problématique qui est celle de diminuer la facture d'importation et dit qu'il faut faire confiance aux instruments d'analyses de l'Etat qui projettent dans le long terme. Il estime qu'il faut à l'Etat la question de la gouvernance à long terme. Par ailleurs il estime que l'Etat doit « changer de style de gouvernance et regrette que la politique des subventions qui devait être revu n'a pas été revu ».
Ce qui donne selon lui « un strabisme divergent » où les prix ne sont plus les prix et où les coûts ne sont plus les coûts, citant le « logement et le foncier qui n'obéissent à aucune logique économique ». Il soutient qu'on ne peut arriver à un objectif de croissance de 7 % « avec une agence de développement de l'investissement et une agence de l'entreprise à caractère administratif ».
Il recommande de traiter le problème du dinar, une monnaie « qui a deux valeurs » , celle du marché parallèle ou officiel. Il dit regretter que ces questions « de disfonctionnements de l'organisation de l'économie » ne soient pas mentionnés dans le document « de l'Algérie de 2019 » et souligne qu'il faut avoir une prospérité sociale par la prospérité des moyens et non par des mesures administratives.


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