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Le plan d'action du gouvernement vu par l'ancien président de l'ABEF
"200 entreprises ne peuvent pas faire 7% de croissance"
Publié dans Liberté le 03 - 06 - 2014

L'ancien président de l'Association des banques et des établissements financiers (Abef), Abderrahmane Benkhalfa, a été, hier, très critique sur le plan d'action du gouvernement, du moins son volet économique. Lors de l'émission "Invité de la rédaction" de la Chaîne III de la Radio algérienne, il a estimé que le plan d'action du gouvernement Sellal contenait beaucoup d'omissions. "Nous avons une belle Algérie en projection sur 2019, mais une Algérie où l'investissement seul ne suffit pas", a estimé M. Benkhalfa. L'ancien président de l'Abef indique que l'économie productive n'apparaît pas fortement dans le document.
"Il y a deux choses qui n'apparaissent pas dans ce programme : les acteurs et les corridors de la croissance et la place de l'entreprise", a-t-il relevé. "Le citoyen apparaît très bien. C'est tant mieux. Mais l'entreprise n'apparaît nulle part", déplore M. Benkhalfa, indiquant que l'Etat prend une part importante à travers les dépenses publiques tirées des revenus pétroliers. L'expert plaide pour le passage de relais à des acteurs de marché consistants. "La croissance doit être l'œuvre non seulement de l'Etat, mais également des entreprises, des investisseurs et des promoteurs", a-t-il soutenu. M. Benkhalfa s'interroge également sur la doctrine économique de l'Algérie. "Que fait-on de l'investissement, des flux des capitaux, de la gouvernance économique ? Où en est-on de la politique de réindustrialisation ? Que fait-on de l'organisation de l'économie ? Quelle est la place, demain, des compétences nationales ? Que fait-on de l'organisation des marchés ?" Autant de questions importantes qui, selon l'expert financier, ne sont pas abordées dans le plan d'action du gouvernement. L'ancien délégué général de l'Abef estime que les marchés foncier et financier "sont complètement déstructurés". Pour M. Benkhalfa, le gouvernement n'explique pas comment, avec quels acteurs et à quels coûts, on atteindra une croissance de 7% et un taux de chômage de 8%. "On ne peut pas faire un taux de croissance de 7% avec seulement 200 entreprises viables", a-t-il affirmé, estimant que "la partie économique est un peu en décalage par rapport au destin de l'Algérie de 2019". M. Benkhalfa relève que le plan d'action du gouvernement ne dit rien sur la politique de soutien de l'Etat. "Nous avons besoin d'un rééquilibrage entre les objectifs macro et les instruments micro", souligne-t-il, estimant qu'il n'est pas possible de faire une croissance de 7% avec une agence de développement des investissements et une agence de l'entreprise qui sont à caractère administratif. Interrogé sur le rôle que pourraient jouer les partenaires économiques, il répond que "les partenaires économiques doivent participer au dialogue, mais ils doivent contribuer également au développement du tissu d'entreprise", a-t-il estimé, non sans déplorer que 90% des entreprises emploient moins de 10 personnes. M. Benkhalfa pense, aussi, que "le regard de l'Etat doit changer". Pour lui, la gouvernance du secteur public doit être revue. "Les entreprises publiques et les banques doivent changer complètement de mode de gouvernance, sinon elles ne pourront pas faire face à la concurrence", a-t-il averti. Sur le gaz de schiste, M. Benkhalfa estime que le débat dérape. Le débat, selon lui, doit porter sur la manière à suivre pour que les entreprises dans l'industrie, dans l'agriculture et les services puissent diminuer la facture des importations, qui a atteint 65 milliards de dollars. Concernant la réforme bancaire, l'invité de la Chaîne III estime que "nous sommes en décalage sur l'électronique, sur la bancarisation. L'Algérie est le pays le moins bancarisé avec un point bancaire pour 25 000 habitants. En Afrique, la moyenne dans certains pays est parfois d'un point bancaire pour 10 000 habitants", a-t-il indiqué. Selon lui, quatre dossiers, qui n'ont pas été achevés, doivent être traités rapidement : "La bancarisation et l'investissement, les règlements électroniques, la fin des transactions par cash, la lutte contre la dualité du marché du dinar et le marché parallèle."
M R
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