Les Palestiniens ont commémoré, hier, comme chaque année depuis 1976, la journée de la Terre. A la différence des années précédentes, celle de 2015 intervient dans un contexte particulier : la victoire de Benyamin Netanyahou aux dernières élections. En campagne électorale, il a affirmé que, lui vivant, jamais les Palestiniens n'auraient un Etat. Outre cet assassinat du « processus de paix », il y a l'instabilité dans la région créée par les situations en Syrie, Irak, au Yémen et en Libye, les souffrances des Palestiniens en Cisjordanie, la poursuite de la colonisation, les agressions israéliennes et le blocus imposé à Ghaza. Dans les territoires occupés et ailleurs, les Palestiniens ont réitéré, hier, leur attachement à leur terre sacrée, leur histoire, leurs racines et ont juré de poursuivre, et en dépit du silence complice d'une communauté internationale, leur résistance jusqu'à l'instauration de leur Etat, la Palestine. « Quelles que soient les mesures atroces de l'occupant », disent-ils. Les 150.000 Palestiniens demeurés en 1948 (après la Nakba) dans leur pays, transformé en colonie juive israélienne reconnue par les Nations unies, sont devenus un demi-million de Palestiniens (de l'intérieur) en 1976 et comptent aujourd'hui plus d'un million et demi de personnes, vivant dans al-Jalil, al-Muthallath et al-Naqab. Malgré les mesures racistes des autorités sionistes, les Palestiniens de l'intérieur ont développé leurs outils de lutte et de résistance. Le 30 mars 1976, des dizaines de Palestiniens, civils et paysans, ont été tués à Sakhnin par les forces de l'occupation alors qu'ils manifestaient pacifiquement contre la confiscation de 28.000.000 mètres carrés par la colonisation conformément à une décision prise par le gouvernement travailliste le 19 février 1976. Depuis, pour rendre hommage à ces victimes et aux 600 blessés par balles, les Palestiniens commémorent chaque année cette répression sanglante. De 1948 à 1976, plus de 400 villages palestiniens ont été rayés de la carte, des milliers de Palestiniens ont été expulsés, leurs terres confisquées ! A Al Qods, ils subissent depuis peu un véritable nettoyage ethnique. Et ça continue !