Le président du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, a appelé, jeudi dernier, à Boumerdès, le gouvernement à « être franc » avec le peuple concernant l'exploitation du gaz de schiste, loin de tout calcul politicien ou électoraliste. Cet appel a été lancé à l'ouverture du 2e congrès du Forum des femmes du changement, tenu à Zemmouri, en présence de plus de 300 militantes, venues des différentes wilayas du pays, ainsi que de Tunisie et de Palestine. « La prise de conscience concernant l'exploitation du gaz de schiste est élevée chez les citoyens qui n'acceptent ni fraude ni manipulation », a souligné Menasra lors de cette rencontre. « Nous voulons que le gouvernement dise la vérité » sur cette éventualité, a-t-il insisté, appelant l'Etat à « agir avec la sincérité la plus totale et la plus cohérente et non pas avec des déclarations contradictoires ». Le président du parti a souligné que « l'exploitation du gaz de schiste n'est pas une catastrophe, mais plutôt une richesse naturelle importante. Son exploitation dépend de la technique de l'extraction ainsi que de la nature du champ exploité ». Par ailleurs, Menasra a estimé que la participation de la femme dans les différents aspects de la vie « est considérée comme un des moyens efficients pour réformer le système de gouvernance, lutter contre la corruption et créer l'équilibre et la paix au sein de la société ». Il a jugé, en outre, que l'avenir se construit avec l'implication de la femme algérienne, qui est « un partenaire essentiel pour le changement ». Pour Menasra, la complémentarité entre l'homme et la femme représente une voie sage qui permettra de « bâtir l'Algérie de demain sur des bases de l'équité et de l'égalité dans les devoirs, les droits et les responsabilités ». A propos du projet de révision de la Constitution, Menasra a nié avoir reçu la nouvelle mouture de cette loi fondamentale, rappelant que son parti avait insisté sur la nécessité de parvenir à une constitution consensuelle pouvant « engager le pays dans une nouvelle ère ». Il a appelé, à cet égard, le gouvernement à « clarifier » sa position sur la question. L'ouverture du second congrès du Forum des femmes du changement, placé sous le signe « femme, partenariat et émancipation », qui s'étalera sur deux jours, a été marquée notamment par une série de conférences suivies de débats ouverts autour de diverses questions politiques et économiques.