Une enveloppe financière de 500 millions de dinars a été allouée en 2014 pour la mise en place du dispositif de jumelage entre les CHU du Nord et les établissements de santé du Sud, a affirmé le professeur Mohamed Lhadj, directeur général des services de santé au ministère de la Santé. Ce dispositif, qui concerne quelque 23 établissements du Sud, a vu le déplacement de 85 missions médicales en 2014 ayant permis 10.177 consultations spécialisées et 563 interventions chirurgicales. Un nombre qui va doubler en 2015 vu que 40 missions ont été effectuées durant le premier trimestre. Le sud-est est marqué par le nombre réduit d'équipes mobiles qui sont au nombre de 69 actuellement. En outre, seuls deux Samu sont opérationnels à Biskra et Touggourt, alors qu'un troisième est prévu prochainement à Ouargla. Et pourtant, le directeur de la prévention au ministère, le professeur Smaïl Mesbah, a alerté sur le nombre de plus en plus croissant des envenimations scorpioniques estimées à 50.000 annuellement. « Ce n'est qu'en 2014 que ce chiffre a diminué », a-t-il dit. Il a également mis en garde contre la réintroduction de la menace du paludisme, en précisant que « l'apparition des cas à Ghardaïa a été maîtrisée grâce à l'intervention et la mobilisation de tous les acteurs, ce qui a permis de passer de 800 cas à 200 actuellement ». Il a insisté également sur l'importance de la mise en place d'un plan national pour la prévention dans le Sud basé sur trois aspects : « la surveillance, la veille et l'alerte épidémiologique, la lutte contre les maladies vectorielles et les maladies transmissibles. »