« A bras ouverts et toujours aux côtés de la Libye dans les bons et mauvais moments », selon l'expression du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, Alger clôture le 2e round des négociations interlibyennes avec l'espoir d'une solution toute proche. « Nous percevons déjà la lumière », confirme l'envoyé spécial de l'Onu en Libye, Léon Bernardino. Et comment ne pas être optimiste avec l'annonce prochaine des premiers noms du futur gouvernement d'union nationale et l'esquisse d'un conseil aux prérogatives clairement définies, deux « fruits » du long processus de négociations laborieusement entamé par les différents ateliers impliquant, à Alger, tous les partis politiques, les personnalités les plus influentes, les femmes, la société civile libyens. D'autres groupes mobilisent les parlementaires, les tribus et les représentants municipaux, à Bruxelles et Genève notamment. Ce sont des étapes nécessaires qui balisent le chemin du retour à la stabilité, précise Bernardino. Les raisons d'espérer résident, selon Messahel, dans la volonté des Nations unies et de son émissaire pleinement engagé dans la bataille de la paix, le soutien sans équivoque des pays voisins et la participation de tous les partis politiques libyens. La communion pousse « la Libye au-dessus de tous » dans la voie idoine d'un règlement pacifique qui passe par la mise en place d'un gouvernement d'union nationale et le combat commun contre le terrorisme au cœur de la capitale libyenne. Au second round d'Alger, trois grandes questions ont été examinées par les participants destinataires de la feuille de route onusienne. Il s'agit des propositions portant sur l'accord des Nations unies, le suivi des travaux des autres groupes, et surtout la situation sur le terrain, source de « grande préoccupation » pour l'émissaire onusien. Dans l'éventail du document unanimement accepté, figurent également les arrangements sécuritaires et les garanties internationales. Toute la dynamique entend forcer un consensus massif et doter la Libye nouvelle d'institutions crédibles et légitimes pour faire barrage au terrorisme. Autant Messahel que Bernardino ont plaidé pour une « convergence » de tous les groupes de travail pour concrétiser le rêve d'une Libye démocratique, garante de l'alternance pacifique et d'une solution politique. Bientôt, la signature de l'accord de paix à Tripoli ? Ce qui pouvait paraître, il y a peu comme une chimère, est perçu comme une sérieuse hypothèse.