La Mission d'appui des Nations unies en Libye (Unismil) a fait le point sur le processus de dialogue interlibyen à l'issue des travaux du deuxième round. Elle relève, dans une déclaration rendue publique mardi soir, la volonté des participants à la rencontre d'Alger de parvenir à un accord final qui mette fin à la crise. Et fait part de leur engagement en faveur du dialogue politique comme option unique pour parvenir à une telle issue. A l'ouverture de cette rencontre à laquelle a pris part le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, le chef de la Mission onusienne, Bernardino Léon, s'est félicité de l'élargissement de la participation aux réunions d'Alger qui, a-t-il estimé, permettra d'enrichir davantage le débat en cours. Il a également salué la détermination de tous les participants à travailler ensemble en faveur d'une solution globale. La déclaration relève, cependant, que ces derniers ont déploré la persistance des hostilités et de la violence dans plusieurs régions de Libye. Ils ont appelé pour cela toutes les parties à mettre fin immédiatement aux hostilités à l'effet de créer un climat favorable qui conforte le dialogue. Les personnalités libyennes ont également mis en avant la nécessité de conjuguer les efforts pour combattre le fléau terroriste incarné par Ansar Echaria, Daech et Al-Qaïda sous toutes ses formes et quelles qu'en soient leurs motivations. Non sans condamner les attaques dirigées contre les missions diplomatiques et les infrastructures. La déclaration rapporte aussi que les participants, tout en exprimant leur soutien au cadre général défini dans le « projet d'accord de transition politique en Libye », ont soumis des propositions pour consolider le projet d'accord global sur tous les aspects de la crise. La formation d'un gouvernement d'union nationale à travers un plan d'action consensuel et des dispositifs de sécurité provisoires dont le cessez-le-feu est présenté comme une exigence unanime dans ce sens. D'autres mesures devront conforter le processus politique à l'instar du retrait des groupes armés des villes, agglomérations et structures vitales et la dissolution de tous les groupes armés, conformément à un plan national de désarmement et leur insertion dans les institutions civiles et sécuritaires. Dans ce cadre, il est mis en avant la responsabilité fondamentale de l'Etat dans la mise en œuvre des dispositifs de sécurité prévus par le projet d'accord politique et de les accompagner de garanties claires. Il est préconisé, par ailleurs, de faire représenter équitablement toutes les composantes de la population à l'effort de reconstruction de la Libye, dans un esprit de rassemblement. Les parties au dialogue estiment, d'autre part, qu'il faut traiter le dossier des populations déplacées et des réfugiés, tout comme il est impératif de lever les entraves qui empêchent les services de base et les aides humanitaires. Il a été aussi souligné la nécessité d'une solution pour les personnes séquestrées et détenues illégalement. Les protagonistes ont exhorté les médias de leur pays à s'abstenir de publier des discours incitant à la violence et à faire prévaloir, plutôt, les valeurs d'entente et de respect des droits humains et de l'Etat de droit. Sensibles aux encouragements de la communauté internationale et des pays voisins pour la consécration de la solution de la paix, les personnalités libyennes participant au 2e round ont tenu à rendre hommage à l'Algérie pour avoir abrité les deux réunions mais aussi pour ses soutiens au processus de dialogue. Non sans souhaiter se retrouver de nouveau à Alger pour parachever le travail entamé.