«Nous faisons descendre du ciel une eau de bénédiction, pour en faire pousser des vergers et le grain de la moisson. Les palmiers aux longs fûts dont les spathes s'étagent. En attribution à nos adorateurs, et pour en faire revivre un pays mort» (sourate El Qaf, verset 9). «Nous faisons descendre du ciel une eau de bénédiction, pour en faire pousser des vergers et le grain de la moisson. Les palmiers aux longs fûts dont les spathes s'étagent. En attribution à nos adorateurs, et pour en faire revivre un pays mort» (sourate El Qaf, verset 9). Et parce que pour Dieu l'eau est la vie, les différents hommes qui ont gouverné Alger ont, chacun à son tour, érigé des fontaines et creusé des puits à travers les nombreux quartiers et autres lieux alentours de la cité pour désaltérer le passant et s'attirer les grâces de leur Créateur. Les fontaines d'El Djazair s'évoquent comme des poèmes émouvants, chacune merveilleuse en son histoire et par la recherche de ses décorations ainsi que le rôle joué dans la société d'antan. Ainsi Ayoune Lazreuk, Fontaine bleue, nom de toute une agglomération a été édifiée par Ali Pacha dont l'épitaphe sur le fronton rappelle «Ali Pacha a laissé des traces de cette existence dans le séjour affecté à celle-ci. Dans sa bienfaisance il a libéralement porté ses désirs vers les bonnes œuvres. Puisse-t-il rencontrer la grandeur sans cesse restée sous la garde de la protection divine…» L'épigraphe sur la fontaine de Beau fraisier et non moins suggestif, rend hommage à Hussein en ces termes «En ce monde perfide que ma fontaine reste comme un souvenir ! Son constructeur est Hussein Pacha, célèbre en Occident et en Orient!» La fontaine du Hamma élevée par Baba Ali Neskis lègue cette légende immortelle musiquée par le bruit de l'eau s'échappant «O Dieu ! Il n'est donc aucune limite à la Perfection de Ta puissance, puisqu' à force de creuser la terre, les sources apparurent à la place de l'eau trouble, coulant grâce à ta magnanimité, comme une onde sainte pour le peuple de la Foi. Abreuve de l'eau de Kawther, le zélé serviteur de ta bonté» Autre inscription non moins allégorique sur la plaque au dessus de la fontaine de Birmandreis : «A merveille, bonheur immense ! Le Dieu créateur a favorisé cette œuvre. Le gouverneur du Boulevard de la guerre sainte a construit cette fontaine. C'est la source de la vie ! Bondis pauvre étranger ! Bois son eau et fais une prière pour Hassan Pacha !» Le conteur, avant de franchir le seuil des souvenirs s'arrêta à la fontaine de Sidi M'hamed Chérif, se désaltéra et récita la sourate des Abeilles «Ainsi, Dieu fait-il descendre du ciel sur la terre une eau pour l'en faire revivre après qu'elle sera morte».