Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a mis l'accent, hier, à Médéa, sur l'impératif de développer davantage l'hospitalisation et les soins à domicile. « Le développement des soins à domicile mettra définitivement un terme au phénomène de malades ambulants », a-t-il expliqué lors de son inspection de l'hôpital Mohamed-Boudiaf, dans le cadre de sa visite de travail dans la wilaya. Boudiaf a estimé qu'il était temps de « tourner la page du malade ambulant, contraint d'effectuer des allers-retours interminables au niveau des structures sanitaires, sans qu'il puisse bénéficier de soins et de prise en charge appropriés ». Il a, à cet effet, exhorté l'ensemble des professionnels de la santé à s'impliquer dans la mise en place d'un système d'accompagnement à domicile au profit des malades, notamment ceux issus des zones enclavées ou souffrant de pathologies chroniques. « Nos structures sanitaires doivent être, dorénavant, capables d'assurer une bonne prise en charge du malade, de son admission jusqu'à sa sortie de la structure de soins », a-t-il ajouté, insistant sur la nécessité d'aller vers un système de prise en charge médicale « plus moderne, susceptible de garantir des soins de qualité et moins contraignants pour le malade ». Le ministre, qui s'est rendu successivement au niveau des hôpitaux de Berrouaghia, Aïn Boucif, Chellalet El-Adhaoura et Beni Slimane, a mis l'accent sur l'aspect de gestion, déplorant, à cet égard, « le peu d'intérêt qu'accordent certains gestionnaires d'établissements de santé au volet financier ». Il a, dans ce sens, appelé les gestionnaires des établissements hospitaliers à opter pour une « gestion cartésienne », méthodique et rationnelle et capable d'assurer l'équilibre financier de l'établissement et de lui éviter des difficultés de trésorerie pouvant influer négativement sur son bon fonctionnement et des prestations qu'il est censé assurer aux patients. Boudiaf a affirmé que son département ministériel œuvre actuellement à la modernisation de l'outil de gestion de façon à rendre les structures sanitaires plus performantes en les dotant d'un programme de gestion qui « puisse garantir leur équilibre financier et leur permettre d'assurer de meilleures prestations sanitaires ».