Bloquée depuis plusieurs mois en raison d'un changement d'alliance qui a fait basculer le rapport de forces en défaveur du FFS qui avait la mainmise sur cet organe délibérant, une lueur d'espoir semble poindre à l'horizon pour un retour à la normale du fonctionnement de l'Assemblée populaire de wilaya de Bejaia, après la visite d'une commission dépêchée par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, dirigée par le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques, Mohamed Talbi, et du directeur des élus dans la wilaya de Bejaia, qui a planché pendant deux jours pour esquisser un plan de sortie de crise acceptable par tous les protagonistes. Deux rencontres ont été tenues au siège de la wilaya mardi et mercredi derniers, regroupant outre le wali, le président de l'APW, les chefs de groupe et les présidents de commission, le secrétaire général, le DAL et le Drag, selon le communiqué de la wilaya, qui affirme que « ces rencontres ont permis aux membres de la commission d'écouter toutes les parties en conflit et les raisons du blocage de l'assemblée et ont présenté à l'occasion des propositions à même de faciliter une sortie de crise ». A l'issue de ces deux jours de conclave, affirme cette source, les élus sont finalement parvenus à une solution consensuelle qui consiste en la recomposition de l'instance exécutive de l'assemblée (désignation de nouveaux vice-présidents) et la révision de la composante des commissions avec l'élection de leurs bureaux. Cette démarche a été sanctionnée par la signature d'un procès-verbal par toutes les parties et approuvé à l'unanimité à main levée. Ce début de dénouement, ajoute le communiqué, « se veut un message fort de tous les élus présents à l'adresse des citoyens pour se consacrer au développement local et la dynamisation des projets dégagés par l'Etat au profit de cette wilaya qui recèle des potentialités devant lui assurer le statut de pôle économique par excellence ». C'est le vœu le plus cher des citoyens de cette wilaya, conscients d'être les premières victimes des dissensions entre les élus des différentes formations qui se partagent la scène politique locale. Les jours prochains diront si cet espoir est fondé.