le blocage est devenu le maître mot sur fond d'accusations mutuelles entre les protagonistes. Faisant suite à une demande formulée par la nouvelle majorité, la direction de la réglementation et de le l'administration générale (Drag) vient de geler les salaires du président, des vice-présidents et des présidents de commissions permanentes, ainsi que les indemnités mensuelles du reste des élus de l'assemblée et ce jusqu'à nouvel ordre, a confirmé jeudi la chargé de communication, précisant que la décision émane de l'administration de wilaya. C'est le nouveau rebondissement à noter dans la feuilleton de l'APW de Béjaïa en crise depuis le 8 décembre de l'année dernière, date du bouleversement des rapport de force entre le groupe FFS, qui a perdu sa majorité au profit d'une opposition, formée autour d'une alliance FLN, RCD et FFS. Depuis, le blocage est devenu le maître mot sur fond d'accusations mutuelles entre les protagonistes, dont l'ancienne majorité refuse toujours le fait accompli. Traité de «rentiers», le groupe FLN, qui détient trois commissions permanentes, a jugé utile de répliquer, en demandant le gel des salaires de tous les élus. Ce qui ne fait pas l'affaire dans cette assemblée qui sombre de plus en plus dans le chaos, au point où rien de positif ne se dessine à l'horizon, sauf peut-être une mesure administrative qui imposera un changement à même de permettre de nouveau le fonctionnement de cette institution délibérante. Sans salaires et sans indemnités, dans l'impossibilité d'organiser la moindre réunion, le groupe FFS à l'APW de Béjaïa ne sait plus à quel saint se vouer si ce n'est à inviter la nouvelle majorité à revenir à de meilleurs sentiments, comme l'a fait, jeudi au cours du forum de la radio Soummam, un des députés de ce parti. Lorsqu'on sait que la profondeur de crise bouclera bientôt son troisième mois, un président sous la coupe de la justice, suite à une plainte déposée par le wali pour diffamation et les échanges acerbes, à la limité de l'incorrection qu'ont eu à s'échanger les différents protagonistes, cette institution n'est pas prête de sortir de l'auberge.