«les autorités marocaines y installent délibérément des colons pour porter atteinte à l'intégrité culturelle du peuple sahraoui et favoriser le pillage de ses ressources naturelles ». Le 3e congrès de la Gauche européenne a réitéré sa solidarité «agissante» avec le peuple sahraoui pour le parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental et appelé à l'application, dans «les plus brefs délais», des résolutions du Conseil de sécurité pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. Dans une résolution sur le Sahara occidental, adoptée au terme de ses travaux qui ont pris fin dimanche soir à Paris, en présence d'une délégation du Front Polisario conduite par Omar Mansour, membre du secrétariat national du Front et représentant diplomatique en France, le congrès a réitéré son «soutien à la lutte légitime du Front Polisario» pour l'application de ce droit. Le Sahara occidental, a souligné la Gauche européenne, est un territoire «non-autonome», placé sous les auspices de l'ONU, et affirmé que ce territoire est «militairement occupé par le Maroc» et que «les autorités marocaines y installent délibérément des colons pour porter atteinte à l'intégrité culturelle du peuple sahraoui et favoriser le pillage de ses ressources naturelles». Le congrès a appelé également à l'élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance et au respect des droits de l'homme au Sahara occidental, tout comme il a appelé à la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et à «déterminer les responsabilités pénales du roi du Maroc et de son gouvernement dans les actes criminels commis dans ce territoire occupé». Les participants ont également dénoncé «le silence du gouvernement espagnol et de l'Union européenne face à la violence exercée par les forces d'occupation marocaines dans le territoire occupé du Sahara occidental» et appelé le Conseil de l'Europe à geler l'accord d'association Maroc-UE «jusqu'à que le royaume du Maroc respecte la clause 2 de l'accord sur les droits de l'homme». L'accord de pêche, ont-ils en outre insisté, «ne doit pas inclure les eaux territoriales sahraouies, en application de la légalité internationale», car, ont-ils rappelé, «ces eaux territoriales n'appartiennent pas au Maroc». A la faveur des «terribles évènements » des campements de Gdeim Izik (El Ayoune), exécutés à huis clos en l'absence de la presse internationale et des observateurs étrangers, la solidarité de la Gauche est pleinement réaffirmée. Elle s'engage à encourager la diffusion dans leurs pays respectifs de «toutes les informations révélant la répression criminelle commise contre le peuple sahraoui».