Le vice-président de l'Assemblée populaire nationale, Djamel Bouras, a souligné, hier, la nécessité de redynamiser les « relations historiques » unissant l'Algérie et le Burkina Faso au mieux des « objectifs et intérêts communs » des deux pays. Bouras, qui a reçu une délégation parlementaire conduite par le président de la commission des affaires étrangères pour la sécurité et la défense au Conseil national de transition à la République du Burkina Faso, Boureima Ouedraogo, a souligné la « nécessaire coordination entre les deux pays au niveau de l'Union africaine et du Parlement panafricain pour faire face aux différents défis », précise un communiqué de l'Assemblée populaire nationale. Au plan de la coopération économique, Bouras a proposé la « création d'un fonds commun d'investissement en faveur du développement des relations bilatérales, se disant optimiste quant à la portée de cette expérience qui pourrait être généralisée ultérieurement aux autres pays voisins et africains en général ». Il a, en outre, mis l'accent sur l'impératif d'« unifier les efforts de lutte contre le terrorisme à travers la tenue d'une conférence mondiale qui permettra une coordination de l'action pour faire face à ce fléau transcontinental ». Le président de la commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté nationale à l'étranger de l'APN, Boualem Bousmaha, qui a reçu la même délégation, a, quant à lui, mis en exergue l'« importance que revêt l'action de l'unité de coordination et la communication dans le renforcement de la sécurité et de la paix dans la région du Sahel », estimant que « la participation du Burkina Faso à ce mécanisme est extrêmement importante compte tenu des relations unissant les deux pays et les défis communs ». La rencontre a été une « occasion pour Bousmaha de réitérer le soutien de l'Algérie au peuple palestinien pour l'instauration d'un Etat indépendant et au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination », affirmant que « l'Algérie rejette l'ingérence dans les affaires internes des pays », précise le communiqué. Pour sa part, le chef de la délégation burkinabé a affirmé que sa visite en Algérie vise à « tirer profit de sa riche expérience » d'autant que son pays s'« apprête à sortir de la phase de transition pour parachever l'édification des institutions de l'Etat assurant que la consolidation des liens entre les deux peuples incombe aux parlementaires, étant des élus aux assemblées nationales ».