A l'issue d'un sommet avec les représentants des pays du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) à Camp David (Maryland), Obama a réaffirmé « l'engagement inébranlable » des Etats-Unis envers ses partenaires arabes du Golfe, tout en soulignant que son pays était prêt à aider et à répondre à « toute menace extérieure » contre leur intégrité territoriale. Les Etats-Unis et les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont aussi convenu de « collaborer (...) afin de faire face à une menace extérieure contre l'intégrité territoriale de n'importe quel Etat membre du CCG », a affirmé la Maison-Blanche dans un communiqué. Ils ont, par ailleurs, dénoncé les « activités déstabilisatrices de l'Iran » au Moyen-Orient. Dans le domaine du renforcement des liens militaires entre les deux parties, la Maison-Blanche a fait état de projets pour « améliorer la coopération en matière de sécurité, notamment sur la surveillance du transfert des armes, le contre-terrorisme, la sécurité maritime, la sécurité informatique et la défense anti-missiles balistiques ». Le président américain a tenu à souligner qu'apaiser les tensions dans la région passerait à terme par « un dialogue plus large incluant l'Iran et ses voisins du Golfe ». « L'objectif d'une coopération sur la sécurité n'est pas de perpétuer une confrontation sur le long terme avec l'Iran ou même de marginaliser l'Iran », à condition que ce dernier fasse la preuve de sa volonté d'établir « des relations de bon voisinage » avec les pays de la rive occidentale du Golfe, s'interdise toute forme « d'interférence » dansles affaires intérieures des pays concernés, et respecte « leur intégrité territoriale ». Selon le président américain, le renforcement des capacités des pays du CCG pourrait leur permettre de faire face à l'Iran dans une position « de confiance et de force ». Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a récemment évoqué « un nouveau pacte de sécurité » avec les pays du CCG. Les grandes lignes de ce pacte n'ont, cependant, pas été dévoilées malgré les grandes attentes de ces monarchies qui demandent une politique américaine plus interventionniste, notamment en Syrie et au Yémen. Quarante-cinq membres du Congrès estiment que les monarchies doivent procéder à de véritables réformes démocratiques. « Trouver des solutions durables aux défis auxquels la région est confrontée implique que nos alliés respectent les droits de l'Homme fondamentaux à l'intérieur de leurs propres frontières », ont-ils écrit dans une lettre adressée au président américain. La Chambre américaine des représentants, à majorité républicaine, est également inquiète des discussions avec Téhéran. Elle a approuvé, jeudi dernier, avec une majorité écrasante (400 contre 25 voix), un projet de loi autorisant le Congrès à réexaminer et à potentiellement rejeter un accord signé.