A quelques jours du lancement des examens permettant aux professionnels de la santé de passer à un grade supérieur, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) campe sur sa décision de boycotter ce concours prévu les 23 et 30 mai. « Nous maintenons notre position de boycotter ce concours car la situation n'a pas évolué depuis la réunion de réconciliation tenue il y a une quinzaine de jours au siège du ministère. Même si le ministère a reconnu la légitimité de nos revendications, nous n'avons constaté aucune avancée, ce qui nous pousse à maintenir notre position initiale », a expliqué Lyes Merabet, secrétaire général du SNPSP, précisant qu'il animera une conférence de presse vendredi prochain. « Ce concours doit être préparé en concertation avec les partenaires sociaux, mais les choses se déroulent autrement. Notre syndicat n'a pas été convié à y participer » a-t-il indiqué. En précisant qu'il « n'a jamais été question de boycotter ce concours », le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) rappelle que « la date de ce rendez-vous a été fixée en étroite collaboration avec les cadres du ministère » et que le SAP « poursuit la préparation de ce concours au sein de la commission ministérielle ». « Il n'y a aucune raison de boycotter ce concours », a souligné Lounès Ghachi, secrétaire général du syndicat. A ce jour, pas moins de 50.000 candidats se sont inscrits. Au ministère de la Santé, « toutes les dispositions ont été prises pour la réussite de ce concours », a assuré Slim Belkessam, conseiller au ministère. Trois centres ont été retenus pour cette opération à savoir l'INSP pour les professionnels universitaires, l'INFP pour les paramédicaux et l'ENMS pour les administrateurs du secteur. « Chaque directeur d'établissement est libre de décider de la création des centres et des annexes au niveau des wilayas ». Les inscriptions des candidats se sont bien déroulées. « Nous avons atteint 100% d'inscriptions c'est-à-dire que tous les effectifs concernés par ces examens ont effectué cette étape. Nous avons dépassé le seuil des 80 ;.000 candidats », a ajouté Belkessam. Actuellement, la commission de préparation se penche sur la validation de recevabilité des dossiers des postulants. A propos des dates, les paramédicaux et sage-femmes passeront leur concours les 30 mai, les 1er et 2 juin prochains. Pour les médecins spécialistes et les inspecteurs, il est prévu entre l'examen du bac et le mois de ramadan. Les administrateurs de la santé vont concourir vers la fin du mois de ramadan. Précisant que « les lauréats de ce concours passeront automatiquement aux grades supérieurs à la faveur de la dérogation accordée par le Premier ministre », Belkessam relève « la mise en place de tous les moyens tels que convenus avec les 19 syndicats représentant les 60 corps spécifiques concernés par ce concours vu que le ministre travaille avec tous les partenaires sociaux ». Le ministre de la Santé a rassuré quant à « la prise de toutes les mesures et dispositions pour la réussite de ce concours ».