La chanteuse serbe Jadranka Jovanovic a séduit les Constantinois, vendredi dernier au soir, à la salle Ahmed-Bey, avec son programme « les perles musicales du monde » à travers lequel elle a transporté, une heure et demie durant, le public dans le monde fascinant des mélodies enchanteresses. Avec sa voix lyrique, la finesse de son timbre et sa capacité à transmettre l'émotion, Jadranka, accompagnée du pianiste Nikola Rackov, a interprété des morceaux de plusieurs maîtres de l'opéra et de la chanson classiques, parmi lesquels son compatriote Stanislav Binicki, le Français Georges Bizet, l'Islandais Magnus Blondal Johansson et les Italiens Ernesto de Curtis et Gioachino Rossini. La « palpitation » de sa voix, tout en frémissements touchants et émouvants, a immédiatement envoûté l'assistance d'où n'arrêtaient pas de fuser des applaudissements nourris et un luxe de bravos. Confortée par l'accueil du public, la chanteuse lance « Ne me quitte pas » de Jacques Brel, avant d'enchaîner, en guise d'hommage posthume à la regrettée Noura, « Bkit ana Wahdi ». Un « choix de cœur », dira Jadranka en précisant que la chanson a été « adaptée au piano par Nikola Rackov parmi plusieurs chansons algériennes que j'ai eu à écouter avant de trancher ». Très à l'aise sur scène, gracieuse et souriante, la chanteuse prend place à côté de Nikola pour interpréter ensemble « Love me tender » d'Elvis Presley, « My way » de Frank Sinatra, « The entertainer » de Scott Joplin et le célèbre « Amazing Grace », offrant au public, dans une sensibilité exquise et une musicalité à fleur de peau, une palette sonore d'une richesse inouïe, qui « scotche » l'assistance. Débordante d'énergie, Jadranka enchaîne avec une chanson russe, sur des rythmes époustouflants, déclenchant, auprès du public, une vague de bonne humeur communicative, accompagnée d'acclamations à tout rompre. Au cours du point de presse qui a suivi le spectacle, Jadranka a indiqué à l'APS que l'intérêt du public constantinois pour sa musique lui a été d'une grande inspiration et l'a motivée à se surpasser et à donner le meilleur d'elle-même. La chanteuse serbe, affirmant que « la réceptivité » de l'assistance de la salle Ibn Zeydoun, à Alger, où elle s'était produite la veille, l'a « libérée », a souligné que son passage à Constantine a été « un autre moment intense ».