Le comité de sauvegarde de la JSK est revenu hier, à la charge pour exiger le départ du président actuel du club. Après la minute de silence observée à la mémoire de Sid Ahmed Hammoutène, un des fils de l'ancien joueur et ancien entraîneur du club Hammoutène Mohamed dit Moh Bitali, le comité qui a rencontré jeudi la presse à la salle chahid Azzem, a estimé que la marche a été une grande réussite. Prenant le premier la parole, Miloud Iboud a déclaré que « c'est la JSK qui est entre de sales mains ». « Notre seule et unique revendication, c'est le départ du président actuel de la JSK, tant sa présence à la tête du club est une menace pour son avenir. On ne fera pas machine arrière jusqu'à ce qu'il y ait un changement radical. » Il estimera aussi que l'ouverture du capital est une urgence. « Il y a des hommes capables de venir injecter de l'argent pour sauver ce club. Mais ces derniers exigent le départ de l'actuel président. » Iboud ne manquera pas d'exiger des autorités politiques et sportives nationales et locales de réagir pour éviter la déperdition du club, « s'il ne venait pas à partir, c'est la JSK qui partira ». En réponse aux accusations du président qui leur reproche leur silence à la mort d'Ebossé, Iboub, Menad, Izri et Me Meriem ne manqueront pas, chacun en son nom personnel, de révéler qu'ils étaient montés au créneau pour compatir avec le club et dénoncer les sanctions qui l'ont frappé. Me Meriem a été plus loin. « J'avais recommandé à l'ancien manager du club de voir la JSK se constituer partie civile dans la mesure où c'est elle qui est touchée, mais à ce jour il n'existe aucune trace de cette constitution ». Avant que Menad et Iboub ne reviennent à la charge. « Basta de se cacher tout le temps derrière la mort d'Ebossé pour justifier l'injustifiable ! ». Abordant la question de l'ouverture du capital sous son aspect juridique, Me Meriem a de suite averti : « Si un notaire accepte l'ouverture du capital sans passer par une AG des actionnaires déjà en place, il n'a qu'à assumer ses responsabilités devant la loi ». Pour ce faire, il interpellera le président de la Chambre nationale des notaires. Tant pour lui tout ce qui se fait est illégal aux yeux de la loi, « transgresser la loi relève du pénal », dira-t-il, tout en étayant ses propos par les déclarations d'un des premiers actionnaires du club : « Pas plus loin que ce matin, un membre de l'actuel conseil d'administration m'a avoué qu'il n'a jamais été convoqué pour une quelconque AG du CA, ce qui est anormal. » Pour Mokrane Rezgui, ancien joueur et dirigeant, « nous constatons que le président s'entête à ouvrir le capital, et je dis que c'est un ignorant, un incompétent, il ne connaît rien à la procédure, il n'a qu'à laisser ceux qui peuvent le faire à sa place. » Non sans ajouter sur un ton ironique : « on veut nous faire avaler des couleuvres avec ce concept de sponsor actionnaire ».Toujours au chapitre de l'ouverture du capital, Iboub dira : « Tout supporter est en droit d'acheter autant d'actions qu'il veut au même titre que n'importe quel actionnaire. » Entre-temps, il a prévu de rencontrer le wali, le DJS, voire le MJS. Une chose est certaine, ce comité est déterminé à aller au bout de son entreprise et à redorer l'image de la JSK. « Nous assumons notre engagement et si nous venons à faire machine arrière, égorgez-nous ou pendez-nous sur la place publique », conclura Iboub qui ne manquera pas de lancer une dernière pique à l'endroit du président actuel : « En 22 ans de règne et 620 milliards de dépenses, la JSK n'a même pas un siège digne de sa stature. »