Manuela Carmena, 71 ans, candidate d'une plateforme comprenant des Indignés et le parti antilibéral Podemos, est à la tête de la mairie de Madrid, une ville de trois millions d'habitants. L'ancienne magistrate entend débarrasser la capitale espagnole, bastion de la droite durant 26 années, de la corruption. « Je suis bien plus intéressée par l'amélioration de la vie des gens que par la politique », dit-elle. Elle entend s'inspirer de Copenhague, son modèle de ville. Adepte des déplacements en vélo, elle souhaite faire de Madrid une ville verte et un laboratoire de la démocratie participative. Parmi les mesures phare décidées : la lutte contre la corruption, le renforcement des transports en commun, l'aide des couches défavorisées, l'ouverture de la gestion de la mairie. Un séisme politique s'est aussi fait sentir à Barcelone. Ada Colau, 41 ans, une militante anti-expulsion, a été investie à la tête de la mairie de cette ville de 1,6 million d'âmes.