Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a souligné, dans un entretien à l'APS, l'impératif de protéger la référence religieuse nationale des idées étrangères à la société et de prémunir les jeunes contre les desseins idéologiques visant à les dévoyer de leur appartenance religieuse nationale. « Les Algériens sont liés par une même référence religieuse, dont certains veulent remettre en cause les fondements à travers une campagne idéologique visant à saper les références religieuses dans le monde arabo-musulman et à extirper les jeunes de leur appartenance religieuse et nationale pour favoriser leur adhésion à un concept religieux virtuel, à l'instar de l'organisation autoproclamée Etat islamique », a dit le ministre. Aïssa a expliqué la force de la référence religieuse nationale par le haut niveau de la formation dispensée au profit des imams et des responsables en charge des mosquées, d'où la sollicitation de l'Algérie par plusieurs pays musulmans pour « former leurs imams dans les différents instituts spécialisés dans ce domaine ». Revenant au mois de ramadan, le ministre a précisé que la demande du ministère relative à l'accomplissement de la prière des tarawih selon la lecture de warche et en moyenne de deux hizb chaque nuit visait à « perpétuer la tradition du Prophète (QSSSL) et à préserver le legs de nos aïeuls et qu'elle n'impliquait nullement une ingérence dans les affaires relatives à l'accomplissement des cultes religieux ». Le ministre a rappelé, dans ce sillage, l'envoi d'une caravane culturelle au profit de la communauté algérienne établie à l'étranger pour assurer l'accomplissement de la prière des tarawih. En France, où est enregistrée la plus forte présence algérienne, son département a envoyé près de 140 encadreurs religieux dont des imams qui ont une parfaite maîtrise de la langue française et des récitants choisis lors des différents concours de psalmodie du Saint Coran. A une question sur l'organisation par l'Algérie d'un colloque international sur l'Islam à Paris, il a souligné que la question nécessitait « davantage de temps pour préparer l'évènement et inviter des personnalités capables de refléter la véritable image de l'Islam ». Pour ce qui est du hadj, Aïssa s'est dit optimiste quant à la « réussite » de son organisation cette année.