• Des bouchons indescriptibles qui accentuent un peu plus cet état de laisser-aller et d'anarchie qui caractérise la ville de Tizi Ouzou. Aujourd'hui, il est difficile de se frayer un chemin à Tizi Ouzou. Et pour cause : l'anarchie qui y règne en matière de circulation urbaine est telle que la ville a du mal à respirer. Ainsi, à toute heure de la journée, la ville suffoque à cause des embouteillages, tant il y a trop de véhicules qui y circulent, notamment les transporteurs de voyageurs qui imposent leur diktat. Outre le fait qu'ils perturbent la circulation, ils font de la loi du talion leur credo. Ainsi, vous n'avez pas intérêt à leur faire un tantinet leçon de civisme car vous allez en avoir pour votre grade tant ils semblent jouir de l'impunité. Ils agissent comme bon leur semble faisant fi de toutes les convenances encore moins du respect du code de la route non sans tordre le cou à l'autorité de l'Etat. Aidés et encouragés, il est vrai par la passivité de ce dernier, ces transporteurs parmi lesquels on compte des clandestins, très nombreux, qui circulent au vu et au su de tous et qui, au passage, créent des bouchons indescriptibles accentuant un peu plus cet état de laisser-aller et d'anarchie qui caractérise la ville de Tizi Ouzou. Ils s'arrêtent, ils tournent là où ils veulent sans tenir compte des désagréments causés aux usagers de la route qu'ils soient piétons ou automobilistes. Seul leur diktat compte. Ils ne respectent rien. L'essentiel pour eux est de ramasser un maximum d'argent, «15 DA la place» (tarif du transport urbain). Car, au lieu d'être au service des usagers, ces transporteurs n'en font qu'à leur tête privilégiant seulement ce qui les arrange. A ces transporteurs urbains, il y a lieu aussi d'ajouter ces quelque 2000 transporteurs interurbains qui affluent de partout vers le centre ville dans les stations qui débordent exacerbant un peu plus cette déstructuration du transport urbain. Et dire que l'on n'a pas manqué de nous vanter et ressasser les mérites d'un nouveau schéma directeur du plan de circulation de la ville de Tizi Ouzou dont les études ont été confiées à une boîte spécialisée de renommée mondiale. Depuis, rien n'a été fait. Annoncées pour le premier semestre 2008, les fameuses cinq gares intermédiaires qui devaient désengorger la ville en stoppant les flux interurbains ne sont guère opérationnelles à ce jour, soit plus de deux années de la date prévue en raison, semble-t-il, d'un litige avec l'agence foncière de wilaya qui doit les doter en mobilier urbain. Un litige qui dure encore. Et dire que l'on n'a même pas encore annoncé la réalisation d'un tramway à Tizi Ouzou. Ce qui laisse rêveurs les habitants qui ne demandent pour l'instant que de voir se concrétiser ce qui était déjà programmé et pour lequel, des sommes colossales ont été dépensées. Ils veulent surtout que leur ville respire, elle qui étouffe déjà sous le poids du béton.