L'Algérie propose la création d'un espace euro-méditerranéen commun de sécurité et de prospérité partagées, a indiqué, hier, à Beyrouth, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. S'exprimant lors de la plénière de la conférence sur la révision de la politique européenne de voisinage (PEV), Lamamra a expliqué que l'Algérie « cherche à encourager des notions alternatives qui capteraient davantage la destinée, la prospérité et la sécurité communes et a lancé, à cet effet, l'idée de la possibilité de créer un espace commun de sécurité et de prospérité partagées ». « Un espace euro-méditerranéen commun reflétant une nouvelle philosophie et non une simple adaptation de ce qui existe et qui a atteint ses limites », a-t-il ajouté, soutenant que cet espace commun de paix, de solidarité et de prospérité partagées devrait « impliquer un travail soutenu de règlement pacifique des conflits et des crises, et même de prévention contre ces derniers ». Le ministre d'Etat a affirmé que « dans une relation entre deux partenaires aussi importants que l'Europe et le monde arabe, il faut, à tout prix, qu'apparaissent les principes du droit international comme le respect mutuel, la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays, le respect de la souveraineté et de l'indépendance nationales ». Il est impératif, a-t-il poursuivi, que « dans cette relation, apparaissent aussi les principes relatifs au droit à l'autodétermination des peuples, ainsi que l'inadmissibilité de l'acquisition des territoires par la force, ce qui s'applique parfaitement à la question palestinienne et la décolonisation du Sahara occidental ».