« Dans une relation entre deux partenaires aussi importants que l'Europe et le monde arabe, apparaissent aussi les principes relatifs au droit à l'autodétermination des peuples, ainsi que l'inadmissibilité de l'acquisition des territoires par la force, ce qui s'applique parfaitement à la question palestinienne et la décolonisation du Sahara occidental », a déclaré, mercredi dernier, à Beyrouth, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. S'exprimant lors de la plénière de la conférence sur la révision de la politique européenne de voisinage (PEV), Lamamra a affirmé qu'il « faut, à tout prix, qu'apparaîssent les principes du droit international comme le respect mutuel, la non-ingérence dans les affaires intérieurs des pays, le respect de la souveraineté et de l'indépendance nationales. Un espace euro-méditerranéen commun reflétant une nouvelle philosophie et non une simple adaptation de ce qui existe et qui a atteint ses limites », a-t-il ajouté, soutenant que cet espace commun de paix, de solidarité et de prospérité partagée devrait « impliquer un travail soutenu de règlement pacifique des conflits et des crises, et même de prévention contre ces derniers ». Le Codapso publie son rapport annuel sur les violations des droits de l'homme au Sahara occidental Le Comité pour la défense du droit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental (Codapso) a publié son rapport annuel sur la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental couvrant la période comprise entre mai 2014 et Avril 2015. Le rapport met en lumière les violations commises par les forces d'occupation marocaines contre la population civile sahraouie dans les villes du Sahara occidental de El Ayoun, Smara, Al-Marsa, Boujdour et Dakhla. Le rapport de 51 pages est divisé en plusieurs sections : droits civils des citoyens sahraouis violés par les Marocains, violation des lois nationales et internationales par les autorités d'occupation marocaines, ainsi que les activités du Comité pour défendre le droit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental (Codapso). Dans ce contexte, le Codapso a demandé dans son rapport l'élargissement du mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental à la protection des civils sahraouis et au suivi de la situation des droits de l'homme dans le territoire. Le Comité a aussi lancé un appel pour mettre fin aux arrestations politiques et détentions arbitraires et pour une libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques, défenseurs des droits de l'homme et prisonniers d'opinion se trouvant dans les prisons marocaines.