Deux protocoles d'accord, portant le premier sur la construction et la réparation navales, et le second sur l'ingénierie ferroviaire, ont été signés, jeudi dernier, entre deux entreprises algériennes et deux groupes portugais et italien, en présence du ministre des Transports, Boudjemaâ Talaï. Le premier protocole d'accord, signé entre l'Entreprise nationale de réparation navale (Erenav) et la société portugaise, Marti Metal, filiale du groupe Marfifer, qui compte cinq chantiers à travers le monde, porte sur la création d'une société par actions de droit algérien dont 51% des actions seront détenues par la partie algérienne. Selon le directeur du groupe Marfimer, Belmiro Torres Couto, la future usine, spécialisée dans la construction et la réparation navales ainsi que l'aménagement des navires pétroliers en navire cargo, sera implantée dans l'enceinte du port d'Arzew. Ce qui permettra, de l'avis du directeur général de l'Erenav, à l'Algérie de se lancer dans un domaine d'activité jusqu'à présent quasi inexistant. Il a tenu à rappeler que la construction navale est prévue dans le plan de développement de l'entreprise, d'autant plus que le développement du pavillon national - allusion faite à la réception de nouveaux navires - nécessite de nouvelles acquisitions en matière de connaissance, de maîtrise technologique et de savoir-faire. Il qualifie cet accord avec le groupe portugais d'opportunité pour développer le marché national, avant de s'orienter vers l'extérieur. Pour la partie portugaise, le partenariat avec l'Algérie ouvre de nouveaux horizons pour l'intégration du marché africain. En Algérie, la société portugaise ne compte pas se limiter à la construction et la réparation navales ; elle souhaite également développer son innovation. « Nous avons de nouvelles idées et de nouveaux projets qu'on veut concrétiser dans ce pays », a souligné le représentant portugais. Le deuxième protocole d'accord a été signé entre l'Agence nationale des études et suivi des réalisations et investissements ferroviaires (Anesrif) et la société italienne Italferr. Il porte sur la création d'une société commune ayant pour objet l'ingénierie de transport et l'ingénierie ferroviaire. La partie algérienne sera détentrice de 51% des actions. Les prestations de la future société seront axées sur divers domaines, notamment les études des infrastructures et système ferroviaire et des ouvrages d'art courants et non courants, le contrôle et le suivi des travaux ainsi que l'assistance générale à caractère technique, financier et administratif. Pour le ministre, ces deux accords permettront aux deux entreprises algériennes de s'investir dans de nouveaux domaines d'activité, en plus du transfert de technologie.