Une cérémonie à laquelle a pris part le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. Les deux ministres attestent que le lien entre l'Université et les entreprises économiques n'a jamais été fort, d'où la nécessité de le consolider avec des textes réglementaires. La formation au sein des entreprises n'a jamais été, selon les deux ministres, une priorité. Selon Bouchouareb, seulement 9% du budget global alloué par le gouvernement à la formation dans le cadre du programme d'assainissement et de restructuration du secteur public a été consommé. Ce qui renseigne sur le peu d'importance accordée à ce segment, a-t-il déploré, tout en rappelant le projet de création de quatre écoles dédiées au secteur de l'industrie. Désormais, la donne devra, a-t-il affirmé, changer de telle manière à ce que la recherche et l'innovation soient inscrites dans les plans d'action des groupes industriels. « Nous devons rapprocher l'Université des entreprises. Il est impératif que celles-ci intègrent dans leurs plans d'action l'innovation génératrice de valeur ajoutée ». La convention signée entre la DGRSDT et le groupe Gica constitue à ses yeux « une première passerelle qui a jeté les jalons d'un partenariat bénéfique ». Dans ce cadre, Bouchouareb a souligné que deux projets sont déjà identifiés lesquels visent la production des ciments spécifiques, tel le ciment pétrolier que l'Algérie importe. « Nous avons identifié deux projets, à savoir la récupération des boues au niveau des carburants pour fabriquer des ciments spéciaux. Nous allons fabriquer un certain nombre de ciments qui sont actuellement importés », a-t-il souligné. Le deuxième projet a trait à l'homologation du ciment pétrolier. « Ces projets nous permettront de réduire la facture de l'importation et de créer de véritable technopôle de production de matériaux de construction, tel le ciment », a souligné Bouchouareb, tout en indiquant que d'autres conventions du genre seront signées dans d'autres secteurs entre autres l'électronique et les énergies renouvelables. Bouchouareb a fait savoir qu'une instruction a été transmise aux groupes industriels en vue de mettre en place une plateforme de développement liée à la recherche. Il a informé qu'à partir de cette semaine, son département commencera l'audition des groupes industriels qui devront présenter leur périmètre d'intervention, leur stratégie et leur plan d'action. « A la fin des auditions, un plan d'action concret avec des matrices d'exécution bien précises sera adopté et validé par le CP », a-t-il dit, tout insistant sur le rapprochement de l'Université des entreprises. Pour sa part, Tahar Hadjar a affirmé que pour la mise en place d'un partenariat fructueux entre les deux secteurs, il est recommandé au préalable de définir les besoins en termes de formation des ressources humaines. « Il est temps que la famille scientifique contribue elle aussi au développement économique et à cette dynamique de la promotion industrielle. La compétence des chercheurs algériens n'est pas à démontrer », a-t-il indiqué. La preuve, a-t-il dit, le fait que l'Algérie soit le seul pays en voie de développement qui a pu intégrer le consortium chargé de la réalisation du télescope géant, un projet coordonné par le Japon et auquel sont associés 14 pays. Selon le ministre, les chercheurs algériens sont chargés non pas du montage, mais de la construction d'une cinquantaine de composants de ce télescope.