Les trois fédérations du transport des voyageurs et de marchandises, des chauffeurs de taxi et des autos-écoles soutiennent sans réserve et de façon unanime la décision d'aller vers une grève générale et nationale. Réunis avant-hier au niveau du siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), une organisation à laquelle elles sont affiliées, lesdites fédérations ont conclu un commun accord en décidant de convoquer le plus tôt possible les bureaux de wilayas de chaque fédération dans la perspective de fixer la date et définir la forme du mouvement de protestation. C'est ce que nous a fait savoir M. Abdelkader Boucheriet, président de la fédération des transporteurs. Selon lui, les trois fédérations ont préféré saisir la base en vue de mieux organiser leur action de contestation. «Nous avons enregistré des propositions déférentes. Il y a ceux qui se sont montrés intransigeants en proposant une grève nationale illimitée. D'autres ont suggéré une grève cyclique de deux jours», a-t-il souligné avant d'ajouter que de toute manière, la décision sera prise avant lundi prochain dans la mesure où les trois fédérations ont convenu d'animer une conférence de presse pour annoncer leur décision. Il s'agit, aussi, pour elles, d'envoyer un avis de grève dans les 8 jours à venir au ministère des Transports conformément à la réglementation. Selon notre interlocuteur, le secteur des transports est en mauvaise posture. Pour les contestataires, il est temps de mettre un terme à l'anarchie qui entache leur activité en mettant de l'ordre permettant d'apporter plus de professionnalisme. Les transporteurs autant que les chauffeurs de taxis et les propriétaires des autos-écoles estiment plus que nécessaire, voire urgent, l'installation d'une commission technique nationale chargée du secteur des transports. «Le ministre de tutelle a, certes, donné son ok sur cette question et il nous a même promis de saisir les directions de wilayas pour relancer les commissions de wilayas», a fait savoir le même interlocuteur avant d'ajouter que «nous n'avons pas encore eu le PV de la réunion officielle que les trois fédérations ont tenue avec les cadres du ministère». Pour ce qui est des revendications, il est à rappeler que la fédération des transporteurs a demandé, principalement, le gel de l'attribution des nouvelles lignes jusqu'à l'actualisation du plan de circulation et l'élaboration du nouveau plan de transport, de revoir la loi de 96 qui fixe les prix du transport au kilométrage et la diminution de la TVA de 17%. Les préoccupations des chauffeurs de taxis se résument essentiellement autour de trois points à savoir, l'effacement des dettes accumulées, la révision à la baisse de la TVA estimée actuellement à 7%, avec l'établissement d'une fourchette nationale et enfin la préparation d'un statut particulier pour la corporation. Les propriétaires des auto-écoles, quant à eux, souhaitent la création de nouveau circuit d'examen, l'ajournement des dates des examens à moins de 28 jours, la suppression de l'option de candidat libre et le renforcement du nombre des examinateurs, souligne le président de la fédération M. Aoudia.