Les présidents des unions nationales des transports, des chauffeurs de taxi et des auto-écoles ont menacé de recourir à la grève si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Dans une lettre adressée au ministre des Transports début août, ces derniers ont exigé à ce qu'ils soient impliqués dans l'élaboration des lois et dans la prise de décisions les concernant. Lors d'un point de presse animé hier au siège central de l'Union nationale des commerçants et des artisans algériens (UGCAA), les représentants de ces syndicats ont réitéré leurs revendications concernant la réorganisation du secteur des transports. Ces présidents suggèrent qu'il y ait une commission technique au niveau de chaque wilaya s'occupant de l'étude et de l'évaluation des évolutions dans le secteur. Le congrès national de l'UGCAA va être organisé par ailleurs les 18 et 19 novembre. D'ici là, des journées de protestation pourraient être organisées. Hocine Aït Brahim, président de la Fédération nationale des chauffeurs de taxi, n'a pas manqué d'accuser Hadj Tahar Boulenouar d'être manipulé pour casser leur mouvement de revendication. Le président de la Fédération nationale des chauffeurs de taxi a insisté sur le fait que M. Boulenouar ne représente aucun syndicat en ce sens que l'UGCAA a retiré sa confiance à ce syndicaliste, déclinant toute responsabilité quant aux positions et déclarations de M. Boulenouar. «Nous avons les capacités et les possibilités d'organiser une grève sans faire appel aux autres syndicats. Nous refusons d'être manipulés par des syndicats irresponsables», a soutenu M. Aït Brahim. De son côté, Ahmed Aït Aoudia, président de la Fédération nationale des auto-écoles, a insisté sur le manque d'examinateurs à l'échelle nationale, notamment à Laghouat, dont leur nombre ne dépasse pas 2 alors que le nombre des auto-écoles est estimé à 50. A Tizi Ouzou, le nombre des auto-écoles est estimé à 265 mais le nombre d'examinateurs ne dépasse pas 6. «Nous avons demandé le gel de l'instruction relative à l'attribution de lignes. Nous avons demandé également à ce qu'on nous accorde du temps afin de permettre aux transporteurs de changer leurs anciens véhicules», a souligné Abdelkader Bouchrit, président de la Fédération nationale des transporteurs de voyageurs et de marchandises, précisant que le recours à la grève dans le cas où ce gel n'a pas eu lieu reste la seule solution.