Les présidents de la Fédération nationale des transporteurs de voyageurs et marchandises (Fntvm), de l'Union nationale des chauffeurs de taxi (UNCT) et de la Fédération algérienne des auto-écoles (FNAE), affiliées à l'UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens), vont se rencontrer demain pour décider des actions à venir. Cette rencontre intervient suite au mutisme de la tutelle, en l'occurrence le ministère des Transports face aux revendications de ces trois fédérations. «Nous allons nous rencontrer pour décider des actions communes à entamer dans les jours à venir», nous a déclaré hier Ahmed Aoudia, président de la FAAE. Si la tutelle continue d'afficher la sourde oreille, nous comptons aller loin pour arracher nos droits et faire aboutir nos revendications», a-t-il affirmé. Les trois fédérations, en effet, ne comptent pas rester les bras croisés. Elles menacent de geler le secteur des transports à travers une grève générale au niveau de tout le territoire national. Les représentants de ces trois syndicats dénoncent le fait que «la tutelle opère en solo dans la prise de décisions». «Nous sommes tout à fait mis à l'écart dans la prise de décisions qui nous concernent», regrettent-ils. Les trois fédérations ont été reçues au ministère des Transports, au mois d'août. Mais, jusqu'à présent, «rien de concret de la part de la tutelle». Les transporteurs des voyageurs dénoncent «la concurrence déloyale» engendrée par la mise en service de nouveaux bus dans des lignes déjà saturées. En effet, ces derniers contestent fermement la circulaire du 10 février 2009 relative à l'ouverture du secteur à l'investissement. Pour le syndicat des transporteurs, cette anarchie dans la distribution de lignes est liée directement à l'absence d'un plan de transport. Quant à la fédération des auto-écoles, elle déplore le manque d'examinateurs à l'échelle nationale en le qualifiant de «flagrant». Elle évoque également la non-conformité des circuits à la réglementation. «Les circuits sont isolés et sans sécurité», affirment-ils. A cela s'ajoutent les «conditions lamentables» dans lesquelles les candidats passent leurs permis de conduire. La Fédération des chauffeurs de taxi, pour sa part, conteste notamment la décision de la tutelle qui incite les propriétaires de taxi à changer leurs véhicules âgés.